Quelques précisions sur les trois mensonges relevés par Daniel ici
http://liberation-44.forumactif.net/t77 ... -mars-1933Daniel Laurent a écrit:
Henri Lévy a écrit:
Tu serais bien en peine d'en citer trois à la suite...
Citation:
Le 27 février le "Reichtag brûle".Un jeune communiste hollandais van der Lubbe ,est pris sur le fait....
Le Parti communiste est dissous,on procède à de nombreuses arrestations
1 - Faux.
Van der Lubbe n'etait plus membre du PC hollandais depuis des annees.
L'incendie du Reichtag fut le fait des nazis, Lubbe servant de "pretexte" a la chasse aux communistes.
Citation:
Les communistes ayant disparu ,le "gouvernement de concentration nationale" de Hitler dispose bien d'un très large majorité...
2 - Faux. Il faudra la complicité du Zentrum, a qui des promesses jamais tenues ont été faite et la chasse aux députés sociaux-démocrates pas les SA pour l'assurer.
Citation:
Hindenburg lui-même, président du Reich,se range résolument aux côtés du mouvement national-socialiste.
Le 12 mars ,il lui accorde la "marque officielle" de la "légalité", lorsqu'il déclare:
3 - Faux. Hindenburg, au bord de la sénilité, est manipule par son fils et ne pourra jamais encadrer le "caporal autrichien".
Vd Lubbe n'est plus communiste depuis 1929. La police de Göring prétend avoir trouvé sur lui une carte "du parti communiste" sans préciser lequel, sans jamais produire la pièce et sans prendre garde au ridicule de prétendre qu'un dangereux terroriste est passé à l'action en se munissant d'une telle pièce.
Il est exact en revanche que les nazis, restés minoritaires lors des élections du 5 mars, franchissent de peu la barre des 50% (avec leurs alliés du DNVP) lorsque les députés communistes sont invalidés sans que leurs sièges soient remis aux voix (une mascarade arithmétique que le site donné en lien ne dénonce guère !).
Là où la complicité du Zentrum devient nécessaire, c'est pour le vote de la loi ds pleins pouvroirs, le 23 mars (majorité des deux tiers requise) : Hitler utilise avec art les contradictions du clergé catholique, contraint de choisir entre le Zentrum et le concordat que négocient dans le même temps Hitler et Pie XI.
Hindenburg a bel et bien cédé et il ne faut pas tout mettre sur le compte de la sénilité et de la prise en main par son fils. Je suppose que "12 mars" est une coquille pour "21 mars", jour de la cérémonie de Potsdam fomentée par les nazis, où toute la vieille aristocratie prussienne, Hindenburg en tête, s'incline devant la croix gammée en pensant s'en faire un instrument.