On baîlle, honnête ou pas, devant tes répétitions.
Mais considérer les plébiscites sous la menace des baïonnettes et les bulletins comptés par un pouvoir dictatorial comme une expression de la démocratie, voilà une performance, sauf erreur, inédite.
"Hitler démocratiquement élu" : un internaute s’obstine !
L’une des missions les plus salubres de l’historien du nazisme est, à mon sens, de combattre ce préjugé encore aujourd’hui très commun. Il a en effet la triple et fâcheuse conséquence de masquer :
- les engagements fallacieux par lesquels ce chef d’un parti raciste et violent a obtenu, le 30 janvier 1933 sa désignation comme chancelier, et les tricheries quotidiennes au terme desquelles il a installé sa dictature personnelle, à dater du 28 février ;
- la légèreté des classes dirigeantes allemandes, qui se croyaient en position de contenir et de contrôler ce minoritaire dont la nomination n’était en rien obligatoire ;
- celle de la communauté internationale, parfaitement fondée, selon les règles en vigueur notamment depuis la création de la Société des nations, à ne pas se laver les mains de ce processus.
Or sur mon propre forum un internaute relaps (il avait reconnu que Hitler avait été nommé, puis avait recommencé à écrire comme si de rien n’était qu’il avait été élu) vient de déclarer :
Citation:
Oser me reprocher d’avoir dit que le chef d’un parti qui comptait plusieurs centaines de députés avait été élu dénote un esprit fâcheusement procédurier ou fâcheusement... universitaire.
Eh bien, vive l’audace, et vive l’université !
Mais nous n’irons pas jusqu’à la procédure, du moins de mon fait.
(mis en ligne le 19 mai 2010)