boisbouvier a écrit:
Tu as raison en ce sens qu'il ne s'est pas agi d'une "obligation" ce que ni Kershaw ni moi ne prétendons, mais d'une résultante de tous les travers de la démocratie au premier rang desquels l'irresponsabilité d'un trop grand nombre d'intervenants.
ah bon ?
Citation:
Ça s'est fait d'une façon quasi automatique par le jeu de la procédure démocratique et alors que Hitler était en fort recul électoral. Par rapport à celles de juillet 1932 les élections de novembre lui firent perdre 2 millions de voix et firent tomber son pourcentage de 38 à 31% du corps électoral.
Procédure qui apparait d'autant plus automatique quand on prend conscience aussi qu'aucun des principaux leaders qui ont influé sur sa nomination, Hindenburg, Schleicher, Papen, Hugenberg... ne lui étaient favorables, bien au contraire. Tous le détestaient mais ils étaient pris au piège d'un système qui a abouti à ce que, loin que ce soit le meilleur qui gouverne, ce fut le pire.
La procédure était automatique parce qu'on était dans un piège, mais il n'y avait aucune obligation : comprenne qui pourra.
Et sur la fausseté des chiffres électoraux, une petite rectification ?
C'est tout de même étrange, de condamner un système politique tout entier, répandu aujourd'hui sur tous les continents, pour l'émergence de la plus grande monstruosité politique de l'histoire, une fois, dans un pays. Surtout que ce système était faussé dans son fonctionnement, par les partisans de sa disparition, depuis près de trois ans ! Et sans expliquer nullement comment les hommes aujourd'hui pourraient être mieux gouvernés, ni comment à l'époque d'autres moeurs politiques auraient écarté ladite monstruosité.