Le Forum de François Delpla

Nous sommes le Jeu Mar 28, 2024 2:33 pm

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 24 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Lun Mai 23, 2011 9:54 pm 
Hors ligne

Inscription: Dim Oct 31, 2010 11:02 pm
Messages: 321
Localisation: Muret
Bonsoir. Vous me faites penser à ma position en tant que sapeur pompier volontaire sur un accident grave: est-ce qu'on pouvait dire ce qui c'était passé? Non! Nous relevions des blessés ou des morts, nous constations la position des véhicules, mais jamais nous ne pouvions déduire comment s'était déroulé l'accident. Vous pensez qu'en étant sur place en tant que soldat vous avez une vision globale des choses. Non vous ne pouvez que constater votre petit cercle mais pas plus loin. Lorsque Courrière décrit les évènements, pour une bonne part il en a été témoin direct, mais en plus il a fait travail d'historien en multipliant les sources, et ce le plus haut possible. Lorsqu'il dit que toutes les unités devaient se rejoindre à l'instant T sur le plateau des Glières, en réalité ce n'est pas lui qui le dit mais ceux qui ont réfléchi sur la solution pour arréter et disperser la manifestation. Mais pour arriver au résultat, il fallait que tout le monde obeisse, et parte en même temps. Je vous rappelle que la raison invoquée officiellement par les colonels paras n'est surtout pas celle que vous évoquez, mais le fait qu'il savaient que les émeutiers des facultés avaient des armes, et qu'ils ne voulaient pas "risquer la vie de leurs hommes". Ainsi que vous le dite, il y avait collusion entre les émeutiers et certains cadres paras pour s'opposer à la politique dite d'abandon.
Vous nous dites qu'à ce moment là les pied-noirs étaient prêts à l'intégration, tout d'abord il faudrait définir ce que vous entendez par le mot "intégration", en outre, pour les arabes ce concept était dépassé depuis quatre ans environ, ils pensaient et luttaient pour l'indépendance, et il était trop tard pour parler d'intégration. De Gaulle, ne vous en déplaise, avait pensé, en 1958 à une indépendance à long terme (il a parlé de 25 ans au moins à Delouvrier en réponse à sa question au moment de sa prise de fonction, en passant il était Délégué Général et non Gouverneur Général mea culpa) Ce concept gaullien n'a pas pu être mis en place à la suite des évènements générés par les pied-noirs. C'est la différence entre les dirigeants qui ont une vision géostatégique et le vulgus pécum comme vous et moi qui n'avons qu'une vision parcelaire des choses au moment où se fait l'histoire. L'occupation d'historien, même amateur comme moi, a ceci de passionnant: qu'on découvre l'ensemble des données qui ont été cachées . Amitiés. Bernard


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Mar Mai 24, 2011 9:46 am 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Dim Mai 17, 2009 7:55 am
Messages: 941
Localisation: Basse vallée du Rhône
Barbu a écrit:
Bonsoir. Vous me faites penser à ma position en tant que sapeur pompier volontaire sur un accident grave: est-ce qu'on pouvait dire ce qui c'était passé? Non! Nous relevions des blessés ou des morts, nous constations la position des véhicules, mais jamais nous ne pouvions déduire comment s'était déroulé l'accident. Vous pensez qu'en étant sur place en tant que soldat vous avez une vision globale des choses. Non vous ne pouvez que constater votre petit cercle mais pas plus loin. Lorsque Courrière décrit les évènements, pour une bonne part il en a été témoin direct, mais en plus il a fait travail d'historien en multipliant les sources, et ce le plus haut possible. Lorsqu'il dit que toutes les unités devaient se rejoindre à l'instant T sur le plateau des Glières, en réalité ce n'est pas lui qui le dit mais ceux qui ont réfléchi sur la solution pour arréter et disperser la manifestation. Mais pour arriver au résultat, il fallait que tout le monde obeisse, et parte en même temps.

"Parte en même temps"... Voilà déjà une erreur grossière ! Je vous l'ai dit, la longueur des distances à parcourir sont loin d'être les mêmes; le plus long: depuis le carrefour de l'Agha, en passant par le boulevard Baudin, remonter le long du plateau des Glières pour arriver au plateau où est édifiée la première barricade. Le parcours "moyen". Depuis l'entrée du Tunnel des Facultés, vers l'avenue Pasteur jusqu'aux escaliers du Bd Laferrière. Le plus court: depuis le forum (place de la DG), jusqu'au Plateau des Glières par le Bd Laferrière, le parcourt des Gardes Mobiles ! Il est évident qu'en partant "en même temps", les trois groupement ne peuvent arriver en même temps à destination. Donc, coordination obligatoire des mouvements entre gendarmes et paras !

Je vous rappelle que la raison invoquée officiellement par les colonels paras n'est surtout pas celle que vous évoquez, mais le fait qu'il savaient que les émeutiers des facultés avaient des armes, et qu'ils ne voulaient pas "risquer la vie de leurs hommes". Ainsi que vous le dite, il y avait collusion entre les émeutiers et certains cadres paras pour s'opposer à la politique dite d'abandon.

Justement ! Tout le monde savait que les émeutiers étaient armés. Il était donc impératif d'éviter tout risque d'affrontement sanglant ! Seuls les parachutistes (les bérets verts étant les mieux placés) pouvaient neutraliser les émeutiers. Leur mettre des Gardes Mobiles en première ligne, c'était la muletta sur le mufle du taureau ! Voilà ce qu'avaient donné les négociations des jours précédents entre les autorités militaires et les organisateurs de la manifestation.

Vous nous dites qu'à ce moment là les pied-noirs étaient prêts à l'intégration, tout d'abord il faudrait définir ce que vous entendez par le mot "intégration",


C'était l'intégration telle que définie par le général De Gaulle lui-même: "Qu'il n'y avait en Algérie qu'une seule catégorie de Français, des Français à part entière !"

en outre, pour les arabes ce concept était dépassé depuis quatre ans environ, ils pensaient et luttaient pour l'indépendance


Mais c'est outrageusement faux ! Depuis 58, la rebellion subissait ses plus gros revers. En 60, le nombre de musulmans qui luttaient aux côtés de notre armée était dix fois plus nombreux que dans les rangs de l'ALN, dont les unités paradant pour la galerie, étaient contenues de l'autre côté des barrages !

, et il était trop tard pour parler d'intégration. De Gaulle, ne vous en déplaise, avait pensé, en 1958 à une indépendance à long terme (il a parlé de 25 ans au moins à Delouvrier en réponse à sa question au moment de sa prise de fonction, en passant il était Délégué Général et non Gouverneur Général mea culpa)

Alors pourquoi aurait-il menti ? C'est encore pire que ce que disent les gaullistes lorsqu'ils prétendent que De Gaulle Charles "aurait changé d'avis" entre 58 et 59... La réalité est bien celle que vous dites: De Gaulle Charles ne voulait pas du tout de cette "intégration" et de l'Algérie française. Il a surfé sur cette vague là, pour avoir le soutien de l'armée et des Français d'Algérie afin d'arriver au pouvoir

Ce concept gaullien n'a pas pu être mis en place à la suite des évènements générés par les pied-noirs. C'est la différence entre les dirigeants qui ont une vision géostatégique et le vulgus pécum comme vous et moi qui n'avons qu'une vision parcelaire des choses au moment où se fait l'histoire. L'occupation d'historien, même amateur comme moi, a ceci de passionnant: qu'on découvre l'ensemble des données qui ont été cachées . Amitiés. Bernard


Le "vulgus pécum", comme vous dites, a non seulement été un témoin privilégié des événements, mais il a, depuis 1962, eut largement le temps d'étudier en détail toute leur Histoire, militaire ou politique. Il a rencontré les acteurs de premier plan, a receuilli leurs confidences. Il est en outre membre d'une association dont c'est la fonction première de défendre la mémoire et l'histoire de la France en Algérie. Alors permettez...

_________________
"Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur Alger !" Charles de Gaulle


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Mer Mai 25, 2011 1:53 pm 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Dim Mai 17, 2009 7:55 am
Messages: 941
Localisation: Basse vallée du Rhône
La semaine des barricades de janvier 1960, fut, je l'ai dit, la dernière occasion de sauver l'Algérie française, qui n'avait plus rien à voir avec cette "Algérie de papa" de l'avant guerre.
L'armée n'a pas voulu franchir le Rubiccon. Elle allait le payer cher, un an après.
L'année 1960 fut trés active dans le "djebell". Nous y poursuivions et y détruisions les dernières katibas, les dernières bandes, qui étaient passées à l'état de gibier traqué. Les commandos de chasse obtenaient des succès éclatants. Les SAS faisaient un travail considérable d'administration, soignaient, éduquaient, construisaient et ramenaient à nous des populations qui deux, trois ans auparavant étaient tentées par la dissidence.
Et nous, cadres subalternes de cette armée, nous rassurions nos harkis; " T'inquiète pas Kadour, jamais la France ne partira ! Tu es Français, comme moi, comme tous les habitants de l'Algérie ! "
Si nous avions su !
Pendant ce temps, De Gaulle Charles, méthodiquement, préparait la capitulation ! Car il s'agira bien d'une "capitulation" devant le GPRA, pas d'un armistice !
Et de quelle capitulation ! 13 départements français livrés, sans défaite militaire, à l'anarchie et à la dictature ! Ah oui ! Ils peuvent critiquer Vichy, les gaullistes !

_________________
"Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur Alger !" Charles de Gaulle


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Mer Mai 25, 2011 9:17 pm 
Hors ligne

Inscription: Dim Oct 31, 2010 11:02 pm
Messages: 321
Localisation: Muret
kimono55 a écrit:
Le "vulgus pécum", comme vous dites, a non seulement été un témoin privilégié des événements, mais il a, depuis 1962, eut largement le temps d'étudier en détail toute leur Histoire, militaire ou politique.

Vous avez peut-être témoin de certaines choses, mais pas des deux côté, ce qui rend votre témoignage partial ( comme beaucoup, pour ne pas dire tous les témoignages), vous avez étudié, mais apparemment rien que dans une seule direction: les combattants du FLN sont toujours pour vous des fellouzes dans le meilleur des cas, des tueurs pour le reste.
kimono55 a écrit:
Il est en outre membre d'une association dont c'est la fonction première de défendre la mémoire et l'histoire de la France en Algérie.

Association qui promeut l'entente entre les français et les algériens?
kimono55 a écrit:
Alors permettez...

Dans une certaine limite, je permet, mais quand on passe la limite de l'histoire pour diffuser des opinions politiques, alors là j'ai du mal à permettre. :mrgreen:, surtout quand ces idées flitent avec le néofascisme contre lequel mes parents ont risqué leur vie pour que vous puissiez vous exprimer, là je ne permet plus du tout. Amitiés. Bernard


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Mer Mai 25, 2011 9:41 pm 
Hors ligne

Inscription: Dim Oct 31, 2010 11:02 pm
Messages: 321
Localisation: Muret
kimono55 a écrit:
La semaine des barricades de janvier 1960, fut, je l'ai dit, la dernière occasion de sauver l'Algérie française, qui n'avait plus rien à voir avec cette "Algérie de papa" de l'avant guerre.
Pour vous! L'Algérie française était morte dès l'instant où des hommes ont pris les armes pour obtenir l'indépendance, soit à partir de 1950 avec la création de l'OS. L'idée était là le reste n'est qu'une question de temps.
L'armée n'a pas voulu franchir le Rubiccon. Elle allait le payer cher, un an après.
L'armée n'est pas une institution au service de tel ou tel parti politique ou groupe de personne, elle est là pour SERVIR LA REPUBLIQUE Si certains chefs ou politiques ont pensé autrement ils en sont pour leur frais; et c'est très bien ainsi parce qu'autrement on va au devant de toutes les dérives imaginables.
L'année 1960 fut trés active dans le "djebell". Nous y poursuivions et y détruisions les dernières katibas, les dernières bandes, qui étaient passées à l'état de gibier traqué. Les commandos de chasse obtenaient des succès éclatants. Les SAS faisaient un travail considérable d'administration, soignaient, éduquaient, construisaient et ramenaient à nous des populations qui deux, trois ans auparavant étaient tentées par la dissidence.
Les SAS n'étaient pas aussi idylliques que vous nous les présentez: certaines étaient de véritables officines de torture à la chaine. S'il a fallu reconquérir des populations, c'est qu'elles étaient devenues réceptive à l'indépendance, et on ne détruit pas une idée par la force comme vous le pensez.
Et nous, cadres subalternes de cette armée, nous rassurions nos harkis; " T'inquiète pas Kadour, jamais la France ne partira ! Tu es Français, comme moi, comme tous les habitants de l'Algérie ! "
Si nous avions su !
De quel droit parliez-vous ainsi? Un soldat est là pour servir, dans cette guerre on rencontre beaucoup trop de cadres militaires qui faisaient leur politique personnelle, et trop peu qui, comme le colonel Buis, appliquaient la politique du gouvernement sans interférer par leurs pensées. Vous vous êtes engagés auprès de pauvres gens , mais vous avez perdu de vue que votre parole n'engageait que vous même, mais surtout pas la République.
Pendant ce temps, De Gaulle Charles, méthodiquement, préparait la capitulation ! Car il s'agira bien d'une "capitulation" devant le GPRA, pas d'un armistice !
Et de quelle capitulation ! 13 départements français livrés, sans défaite militaire, à l'anarchie et à la dictature ! Ah oui ! Ils peuvent critiquer Vichy, les gaullistes !
Biensur que c'est une capitulation,comment voulez-vous que fasse le gouvernement en 1962 après tout ce qui s'est passé, et en premier lieu cette fameuse semaine des barricades! Quand au rapprochement avec Pétain il est totalement déplacé: la situation n'est en rien comparable, et à moins de faire un génocide du peuple algérien, on ne pouvait arriver que là! ( ne parlons pas des soit-disants "départements" d'Algérie qui n'en étaient pas, puisque certaines catégories de personnes ne pouvaient pas voter grace à la diligence de ...qui vous savez :mrgreen:

Encore une fois faire de l'histoire et de la politique en mêle temps est loin de faire bon ménage. Amitiés. Bernard


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Jeu Mai 26, 2011 8:38 am 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Dim Mai 17, 2009 7:55 am
Messages: 941
Localisation: Basse vallée du Rhône
Barbu a écrit:
kimono55 a écrit:
La semaine des barricades de janvier 1960, fut, je l'ai dit, la dernière occasion de sauver l'Algérie française, qui n'avait plus rien à voir avec cette "Algérie de papa" de l'avant guerre.
Pour vous! L'Algérie française était morte dès l'instant où des hommes ont pris les armes pour obtenir l'indépendance, soit à partir de 1950 avec la création de l'OS. L'idée était là le reste n'est qu'une question de temps.

Combien d'hommes "ont pris les armes pour obtenir l'indépendance" ? Plusieurs dizaines ? Et qui ont-ils attaqué en tout premier lieu ? Des innocents, et qui plus est des...Algériens musulmans en premier ! Leurs premières victimes soit dit en passant étaient un couple d'instituteurs français !

L'armée n'a pas voulu franchir le Rubiccon. Elle allait le payer cher, un an après.


L'armée n'est pas une institution au service de tel ou tel parti politique ou groupe de personne, elle est là pour SERVIR LA REPUBLIQUE


[color=#0000BF]Exactement. Elle est là pour maintenir l'intégrité du territoire de cette République. L'Algérie en 1960, c'était la France. L'ennemi c'était le FLN et ses complices. Elle ne faisait que son devoir !


Si certains chefs ou politiques ont pensé autrement ils en sont pour leur frais; et c'est très bien ainsi parce qu'autrement on va au devant de toutes les dérives imaginables.[/color]

Exactement, la "dérive" en l'occurence, c'était... De Gaulle

L'année 1960 fut trés active dans le "djebell". Nous y poursuivions et y détruisions les dernières katibas, les dernières bandes, qui étaient passées à l'état de gibier traqué. Les commandos de chasse obtenaient des succès éclatants. Les SAS faisaient un travail considérable d'administration, soignaient, éduquaient, construisaient et ramenaient à nous des populations qui deux, trois ans auparavant étaient tentées par la dissidence.


Les SAS n'étaient pas aussi idylliques que vous nous les présentez: certaines étaient de véritables officines de torture à la chaine

[color=#0000FF]Ça il faudra le prouver ! Des centaines de fellahs se pressaient chaque jour pour y recevoir des soins, encaisser les mandats que leur faisaient parvenir les parents salariés en métropole... Vous applez ça des "tortures à la chaîne" ? Mensonge !


S'il a fallu reconquérir des populations, c'est qu'elles étaient devenues réceptive à l'indépendance, et on ne détruit pas une idée par la force comme vous le pensez.[/color]

Réceptives à l'indépendance ? Au bout de combien d'égorgements, de mutilations et de viols ? C'était celà la façon qu'avait le FLN de faire entendre "la voix de l'indépendance". Je sais de quoi il s'agit !

Et nous, cadres subalternes de cette armée, nous rassurions nos harkis; " T'inquiète pas Kadour, jamais la France ne partira ! Tu es Français, comme moi, comme tous les habitants de l'Algérie ! "
Si nous avions su !
De quel droit parliez-vous ainsi?

[color=#0000FF]Tout simplement en appliquant les ordres reçus, De Gaulle en ayant donné lui-même les premiers lors de ses tournées des "popotes" ! Vous niez que cette guerre était avant tout une guerre "psychologique" comme toutes les guerres révolutionnaires et qu'elle se gagnait dans les esprits et par la confiance


Un soldat est là pour servir, dans cette guerre on rencontre beaucoup trop de cadres militaires qui faisaient leur politique personnelle, et trop peu qui, comme le colonel Buis, appliquaient la politique du gouvernement sans interférer par leurs pensées.

La politique du gouvernement ? Mais c'était justement celle de l'Algérie française ? Pourquoi a-t-il unifié la monnaie (Banque de France remplaçant la Banque de l'Algérie qui émettait notre propre monnaie) les timbres, la SNCF ( remplaçant les CFA), Le Plan de Constantine, etc... etc...

Vous vous êtes engagés auprès de pauvres gens , mais vous avez perdu de vue que votre parole n'engageait que vous même, mais surtout pas la République.[/color]

Sur le terrain, nos harkis la République ils s'en foutaient ! C'est leurs vies qu'ils engageaient et celles de leurs familles ! Vous n'entendez rien à celà. Nous portions un uniforme, nous avions un drapeau; c'était pour eux la seule chose qui comptait. ET NOUS VIVIONS AVEC EUX, jours et nuits !

Pendant ce temps, De Gaulle Charles, méthodiquement, préparait la capitulation ! Car il s'agira bien d'une "capitulation" devant le GPRA, pas d'un armistice !
Et de quelle capitulation ! 13 départements français livrés, sans défaite militaire, à l'anarchie et à la dictature ! Ah oui ! Ils peuvent critiquer Vichy, les gaullistes !


Biensur que c'est une capitulation,comment voulez-vous que fasse le gouvernement en 1962 après tout ce qui s'est passé, et en premier lieu cette fameuse semaine des barricades

[color=#0000FF]N'inversez pas les choses ! S'il y a eu la semaine des barricades, c'est bien parceque le gouvernement gaulliste ne respectait pas ses engagements, pas le contraire !


Quand au rapprochement avec Pétain il est totalement déplacé: la situation n'est en rien comparable, et à moins de faire un génocide du peuple algérien, on ne pouvait arriver que là!

"génocide du peuple algérien" ? Mais les 150.000 supplétifs que le FLN a massacré après le 19 mars, c'est quoi ? Le rapprochement avec Pétain ? Mais bien sur qu'il est fort bien placé ! La France n'était pas vaincue militairement et elle a capitulé. Alors qu'en juin 1940, elle l'était, vaincue militairement, mais elle n'a pas capitulé !

( ne parlons pas des soit-disants "départements" d'Algérie qui n'en étaient pas, puisque certaines catégories de personnes ne pouvaient pas voter grace à la diligence de ...qui vous savez :mrgreen: [/color]


Quelle mauvaise foi ! A partir de mai 1958, les choses avaient changé, de fond en comble ! Il y avait 13 départements français et un seul collège ! La seule chose qui n'avait pas changée, c'était le "Statut coranique", et c'était une erreur dans une république laïque !

Encore une fois faire de l'histoire et de la politique en mêle temps est loin de faire bon ménage. Amitiés. Bernard


C'est comme faire de la propagande à la place de l'histoire ! Et c'est ce que vous faites, comme vous l'avez fait sur "guerre d'Algérie", en bon néo-porteur-de-valises que vous êtes.

_________________
"Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur Alger !" Charles de Gaulle


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Jeu Mai 26, 2011 1:43 pm 
Hors ligne
Administrateur - Site Admin

Inscription: Sam Juil 01, 2006 8:20 am
Messages: 6779
merci de mettre des liens quand on fait référence à un autre forum.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Jeu Mai 26, 2011 3:41 pm 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Dim Mai 17, 2009 7:55 am
Messages: 941
Localisation: Basse vallée du Rhône
<http://guerre-dalgerie.forums-actifs.com>

T'en fais pas François, l'interessé le connait bien... Comme FEG d'ailleurs...

_________________
"Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur Alger !" Charles de Gaulle


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Le barricades
MessagePosté: Jeu Mai 26, 2011 4:09 pm 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Dim Mai 17, 2009 7:55 am
Messages: 941
Localisation: Basse vallée du Rhône
A propos des SAS, voici le témoignage du sous-lieutenant Luc Tribailler, officier SAS à El-Maad, en Petite Kabylie, près du col de Fedoulès, je cite:

" ...Je n'ai pas encore vingt cinq ans, le sous-préfet me signe alors une procuration et je peux donc exercer pleinement les fonctions de Chef de SAS et d'officier d'Etat Civil.
Quelques jours après ma prise de commandement, le FLN manifestera sa présence par le massacre des familles dont les chefs s'étaient portés volontaires pour recevoir des armes et protéger les leurs: dix neuf égorgés avec le décorum habituel, même les enfants ont payé. mes trente moghaznis en sont complètement retournés de dégoût. Un membre du FLN déserte; il sera plus tard incorporé dans le maghzen. C'est le branle-bas de combat au 14ème RCP avec toutes ses conséquences. Puis le calme revient, l'opération "Pierres Précieuses" terminée, nous restons seuls, la SAS peut vivre sa vie.
Le personnel de la SAS se compose d'un Adjoint militaire: le sergent-chef Emery, un adjoint civil, un secrétaire, J. Arroues avec son accent rocailleux des Pyrénées, un radio M. Lancereau, un chauffeur et mécano M. Pifferini (pied-noir d'origine corse) et mes trente moghaznis en qui j'ai toujours eu une confiance méritée. Tous trés dévoués et ouverts à l'esprit SAS. Plus tard cette équipe se verra enrichie d'un médecin Appelé et d'un instituteur, puis d'un sous-lieutenant du Génie... La construction du bâtiment SAS occupe une grande partie de notre temps. Entièrement en pierre de taille, cette construction permet de faire travailler beaucoup de monde sur place. Sorte de "villa à l'italienne", comme se faisait plaisir à l'appeler le sous-préfet de Didjelli, au cours de ses trés rares visites en hélicoptère.
Il faut dire à sa décharge, que par deux fois son hélicoptère s'est crashé sur la DZ d'El Maad, la seconde fois de manière dramatique.
Construction d'un village complet, avec ses commerces, captage et partage des sources, four à tuiles, fabrication de charbon de bois, de parpaings pour l'habitat rural, concassage de pierres à sable, remise en route d'un marché ancien au carrefour de quatre douars à Tamentout, où chaque dimanche matin plusieurs milliers de personnes viennent se ravitailler. Ouverture d'une école et d'un dispensaire. L'artisanat local est mis en valeur: poterie, ciselage de l'argent, charpentes et bien sur quelques tailleurs-couturiers..."

Voilà un exemple type de ce qu'ont été ces SAS, qu'on veut faire passer pour des centres de "torture" dans la propagande FLN !

Source: "Bulletin historique des Anciens des Affaires Algériennes et Sahariennes - Les SAS", N° 35 - Avril 2011.

_________________
"Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur Alger !" Charles de Gaulle


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 24 messages ]  Aller à la page Précédente  1, 2

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à:  
cron
Hebergement sur serveurs toobeziers.com ® - © François Delpla


[ Time : 0.090s | 16 Queries | GZIP : Off ]