Citation:
eh bien, voilà un beau et franc désaccord ! Churchill (...) Il dit en substance : on a sous-estimé le danger, ce n'est pas le moment de s'en accuser mutuellement, mais de se dresser contre lui.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le raisonnement de Weygand !
Je n'ai pas vocation à défendre Weygand, mais il faut parfois éviter d'être manichéen !
Churchill est d'ailleurs encore assez attaqué, même et surtout en Grande-Bretagne.
Le "Dressons-nous contre lui", me rappelle un peu le "Debout les morts", prononcé à Verdun par je ne sais plus quel colonel...
C'est beau, mais Weygand peut répondre avec assurance: "avec quoi" ? Les Anglais n'ont que 150 hurricanes à nous donner et ils ne nous les donnent pas. Churchill fait sa guerre avec son propre camp pour dompter ses appeasers, mais -comme eux- il considère la France comme foutue...
Donc, "MM les Français, prolongez la lutte autant que vous le pourrez, l'Angleterre compte bien en profiter."
Notons d'ailleurs qu'il n'y a jamais eu d'examen en commun d'une éventuelle prolongation d'une guerre en AFN, sauf le 16 juin, pendant quelques heures, quand il a même été question de donner à de Gaulle le commandement des forces armées alliées terrestres...
C'était bien tard et était-ce sincère ?
Churchill -à la surprise générale- s'est imposé et a pu modifier le destin comme il convenait. Il a incarné le meilleur de l'Angleterre... Mais convenons qu'un Chamberlain, un Halifax ne l'y ont pas beaucoup aidé. Au fond, mes bons amis, les premiers collabos, ce sont eux...