boisbouvier a écrit:
Il faut arrêter ce fil et reconnaitre ma victoire pleine et entière.Quand la pression allemande s'intensifia, c'est à dire à l'été 42, Vichy a bien, comme le dit Hilberg, sauvé la majorité des Juifs de France en renonçant à épargner une fraction . Pris entre la colère d'Eichmann dont les trains repartaient à vide et la diplomatie des SS de Paris (Oberg et Knochen) qui avaient signé un accord avec Vichy le 2 juillet 42, Himmler rendit effectivement un arbitrage : il accepta de renoncer à déporter les Juifs français "pour le moment". C'est ce que j'ai appelé la procrastination d'Himmler, si importante. Le Staathalter de Saxe Mutschmann se dit stupéfait en juillet 44 qu'il restât des Juifs en France à cette date. Himmler lui répondit que, effectivement, la déportation des juifs de France s'était révélée difficile contrairement à celle de Hongrie.
Entre DL et TD qui disent qu'ils m'ont réfuté ou que j'ai esquivé les réponses et moi qui prétends être allé au fond du problème (bien plus qu'il ne fut fait à Bordeaux au procès Papon pourtant si long) il t'appartient, cher hôte, de rendre, toi aussi, ton arbitrage.
L'action de Vichy n'est d'ailleurs pas limitée à la négociation du 2 juillet 42 ( livraison desJuifs étrangers contre Juifs français protégés) puisque Laval qui avait eu la sagesse de "souhaiter la victoire de l'Allemagne" en juin parvint encore à tenir en lisière leurs demandes de dénaturalisations de Juifs. Si vous ne voulez pas que je saute comme en décembre 40, il ne faut pas me demander des juifs comme dans un Prisunic, leur dit-il, en substance.
La messe est dite.
Je ne suis d'accord qu'avec la dernière phrase, et encore, à moitié : tous les catholiques étaient et sont loin d'être aussi béats devant Pétain.
Je dirais même que cette messe est dite du côté de Saint-Nicolas du Chardonnet !