boisbouvier a écrit:
Mais oui, Barbu, il y a eu une défaite en 1940 !
Renseigne-toi. Tu verras que je n'invente rien.
Bonsoir. Vous n'inventez pas tout, mais vous déformez pas mal.
Que Vichy ait organisé l'équivoque ne m'étonne pas, le problème est de savoir dans quel sens: à mon avis il s'agissait de tromper les français sur le véritable objectif de Pétain à savoir une alliance serrée avec les gouvernements de l'axe. Pétain n'avait pas la dimension charismatique, ou le pouvoir de tribun d'un Hitler, mais il était en mal de popularité, et révait de foules enthousiaste, prêtes à mourir pour lui comme Hitler. Alors on réunissait la claque sur ses passages, avec parfois,malgré un service d'ordre musclé, des ïatus comme à Toulouse, où pour sa première visite une pluie de tracts antipétainistes est tombé sur le cortège officiel. Pétain passe son temps à essayer de prendre un certain envol dans l'Europe hitlérienne, mais il ne se rend que difficilement compte qu'il a un sérieux fil à la patte: c'est Hitler qui commande un pays vaincu qu'il ne veut surtout pas revoir naitre de ses cendres. C'est ce qu'il a fait lui-même il connait trop bien le processus pour laisser à quiconque le droit d'en user.
Pétain était foncièrement anti républicain , catholique gros grains, et donc antisémite. Pour arriver à ses fins tous les moyens sont bons, et il y arriva en juin 40.
J'espère que vous aurez le courage d'aller expliquer aux familles de patriotes torturés que c'est pour leur bien que leurs proches sont morts dans des circonstances abominables grace aux bons soins de la milice et autre police de Vichy, il se peut que la réponse soit désagréable!
Je n'ai pas eu le loisir de lire le livre de Bouthiller, qui sauf erreur de ma part est passé devant la haute cours de justice (et au travers de la sanglante épuration française comme disait quelqu'un) mais par contre le livre de Jacques Delarue, écrit en 1967 avec ce qu'il avait à l'époque comme documents:"Trafics et crimes sous l'occupation" et une mine de r'enseignements, je me suis laissé dire qu'il y avait un autre livre particulièrement intéressant : "Industriels et banquiers sous l'occupation" mais je le crois illisible pour vous. Or la vision que donnent ces ouvrages est loin du paradis que vous nous feriez croire qui régnait de 40 à 44. Vous ne paraissez pas vous rendre compte des restrictions alimentaires qui ont été le lot commun des français pendant cette période (ne comparons pas avec la Belgique qui n'est pas naturellement autosuffisante pour sa nourriture [voir les problèmes de la grande guerre])
Mais les polonais , les russes et les ukrainiens ont servi d'esclaves, mais déportés dans les usines d'Allemagne (lisez le récit de François Cavanna: "les russkoffs" où il raconte sa vie de STO dans une usine berlinoise). Encore une fois, il fallait vider ces zones de toute leur population (pour les Biélorusses, on les a tués!!!)
Le deuxième problème est tout simplement, je pense, un soucis de logistique: il fallait des trains pour transporter les déportés, or on en avait aussi besoin ailleurs, donc les pays les plus proches des centres de destructions ont été les premiers servis, la France attendait son heure. Les structures étaient en place :gestapo, milice,GMR, SS,et police si nécessaire. Il y avait un sérieux grain de sable dans ce beau programme, outre Churchill, c'était la Résistance qui faisait tout ce qu'elle pouvait pour saboter les lignes ferroviares et le reste
Quand au miracle, on le connait c'est celui de la divine surprise de Maurras et de l'église catholique. Amitiés. Bernard