Parmi les difficultés de ce début de septennat où le président pédale, comme prévu, très vite, mais sans grande efficacité et pour le dire au moyen de la spécialité d'une région de droite mécontente, dans la choucroute, la suppression de l'émission de service public "Arrêt sur image", dans des conditions fort désinvoltes à l'égard de son personnel, pourrait bien prendre une place historique de choix.
Voici en tout cas ce que je viens d'en écrire sur le blog de Jean-Miche Aphatie :
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Hého, Jean-Michel Aphatie, toujours pas un mot de la suppression subreptice d'Arrêt sur image et des palinodies de la direction de France 5 :
-décision d'arrêter les émissions, pour vacances d'été, le 17 juin, alors que pour cause d'actualité présidentielle l'équipe n'était pas demandeuse;
-refus obstiné de dire si l'émission sera reconduite à la rentrée car il n'y aurait soi-disant pas de décision puis, devant la protestation, annonce d'une réponse pour le 18 juin, lendemain des législatives = impossibilité pour l'équipe soit de dire au revoir, soit de prendre congé, soit de se taire sur la question;
-absence pendant les 12 ans d'existence de l'émission de toute directivité de la direction et notamment de toute critique, ou suggestion d'amélioration;
-suppression annoncée le 18, sans avoir entendu l'équipe ou négocié quoi que ce soit avec elle;
-convocation, enfin, de l'animateur, devant une protestation publique massive et croissante, qui produit aussi un autre effet : l'annonce (le 25 juin, et par l'intermédiaire des syndicats !) qu'il y aura à la rentrée une autre émission de "décryptage des images", avec pluralisme et "grandes signatures" au pluriel, ce qui a l'air d'insinuer que Daniel Schneidermann jouait perso et surtout qu'il pratiquait le sectarisme : insinuation-boomerang, car alors pourquoi n'avoir fait aucune critique pendant toutes ces années ? Cela rend la direction complice de l'infamie prêtée;
-enfin reçu, l'animateur se voit reprocher pour toute faute d'avoir alerté son public sur les menaces pesant sur l'émission... ce qu'il avait fait, devant des incertitudes comparables, un an plus tôt, sans réaction de la direction (donc là aussi, boomerang, puisqu'il se voit licencié pour "faute grave" : la faute à qui ?).
Aphatie, ce sujet est de ceux que vous traitez volontiers, il est même en plein dans votre spectre. Votre silence va finir par ressembler à de la gêne.
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Schneidermann (et accessoirement Alain Adam) sur ce forum :
http://www.delpla.org/forum/viewtopic.php?t=180