Citation:
Ensuite, parce que le régime mis en place par les bolcheviques est un régime marxiste qui repose sur la base de la dictature du prolétariat . Or la dite dictature du prolétariat n'est pas intaurée pour peler des carottes, mais pour mettre au pli tous les opposants, et c'est pour ça que les camps tsaristes en Sibérie n'ont pas été fermés,
Je veux expliquer à Barbu ce que c'est qu'un oxymore (ou oxymoron). C'est une contradiction dans les termes, une association de mots contradictoires : un silence éloquent, une religion séculière, une violente douceur... La dictature du prolétariat appartient à cette catégorie. Le propre de la dictature, c'est quand le pouvoir appartient à un seul homme, ce qui n'est pas forcément illégal comme à Rome au temps de Camille ou de Fabius. Parler de la dictature d'un groupe très nombreux d'hommes n'a donc aucun sens, sauf dans l'ordre de la poésie ou de la métaphore.
Qu'un petit nombre d'hommes (les bolcheviks) se soit réclamé de cette métaphore pour établir leur pouvoir personnel de groupe ne change rien au fond. Ils furent, comme à Athènes au V° siècle avant J-C, trente tyrans qui gouvernèrent le plus vaste pays du monde. Mais, vint un moment où, un seul homme abattit les vint-neuf autres. Il devint ainsi à proprement parler dictateur, mot qu'on n'emploie pas pour Lénine, ni pour Krouchtchev, ni pour Brejnev mais qu'on emploie, par contre pour Mussolini, Hitler ou Franco.