Il y a, dans le comportemeent de Michel, une absurdité qu'au moins pour le moment on ne retrouve pas chez Bernard : il vient sur le site d'un bourreau de travail historique non pas pour apprendre, au moins un peu, ni pour poser des questions sur ce travail, il ne le fait jamais, mais pour lui faire la leçon, toujours, et le traiter comme un cancre du haut de ce qu'il estime être sa science ou, hélas plus souvent encore, malgré la charte, celle des auteurs antérieurs dont précisément cet historien, à tort ou à raison, entend dépasser, approfondir ou nuancer les travaux.
C'est de nuances, précisément, que manque le dernier papier de Bernard :
Barbu a écrit:
boisbouvier a écrit:
Le pacte germano-soviétique est intervenu très brutalement et à la surprise générale
Bonsoir. Non, toutes les chancelleries occidentales savaient depuis 1933 que l'URSS voulait un accord indentique à celui de 1914, faute de quoi, elle s'entendrait avec les allemands pour signer un pacte de non agression. La prétendue stupeur des alliés, n'était là que pour donner le change à leur électorat respectif. Amitiés. Bernard
Etes-vous sûr que la chancellerie du Liechtenstein s'adapte docilement à votre analyse ? Pas complètement ? Alors méfiez-vous du mot "toutes" !
Mais surtout la nuance doit être chronologique.
Vous me faites penser à un what if très intéressant.
Si Lénine, qui n'était pas un ange, avait été sexuellement un peu plus rangé et n'était pas mort de la syphilis à 54 ans, il n'en aurait eu, toutes choses égales d'ailleurs, que 63 à l'avènement de Hitler et il n'est guère acrobatique de supposer qu'il aurait pu diriger encore son pays.
Ce qui est plus aventureux, c'est de lui prêter une politique : aurait-il cerné (noter ce mot) le danger hitlérien mieux, non seulement que Staline, mais que les chefs des autres grandes puissances et leurs parlementaires, à de très rares exceptions près comme Churchill et Mandel ?
Aurait-il fait comme Trotky, ou son lointain disciple Mélanchon, un appel mondial à ce "qu'ils s'en aillent tous" ? et à ce que le prolérariat balaye enfin partout la racaille capitaliste qui confiait ses intérêts à des crapules de plus en plus avouées ?
Choisissons une solution intermédiaire -comme, après tout, le Lénine de Brest-Litovsk ou de la NEP. Et supposons qu'il ait retrouvé ses propres marques de 1914 : la dénonciation du bellicisme des grandes puissances impérialistes. Il aurait dénoncé Hitler comme un abruti incapable d'émerger de la boucherie de 14-18 et voulant y replonger les peuples.
Si ces prémisses sont exactes, il aurait plus que jamais placé sa politique sous le signe de la "coexistence pacifique" et fait vraiment ce que dit Bernard : intégré fissa la SDN si ce n'était déjà fait, et proposé que son conseil sommât l'Allemagne de se donner au plus vite un autre chancelier sinon boum.