Cela dit, puisque tu as ouvert un fil sous ce titre, je ne puis que te donner raison, tout en te satisfaisant, je le crains, fort peu.
Un fait indiscutable que je me plais à rappeler en ces temps anniversaires, c'est que la fameuse correspondance secrète Churchill-Roosevelt, par laquelle le président est censé, pour l'immense majorité des observateurs, avoir encouragé Churchill à tenir bon, s'interrompt complètement, côté américain, entre le 15 juin et le 13 août, soit au moment le plus critique, celui où l'effet de souffle de la défection française a été le plus près d'éteindre la flammèche de la résistance churchillienne. Ce silence pour Churchill est terrible, beaucoup plus que l'affaissement des volontés françaises, car il noie dans le brouillard la perspective d'un retournement militaire, qu'il est impérieux de tracer devant le cabinet et l'opinion britanniques.
Par cette carence, Roosevelt est digne, en effet, du titre de "partisan de l'armistice", et même de la capitulation.
|