Bonjour à tous.
-l'itv des
Inrock, faite par téléphone en plusieurs fois dans l'après-midi de la parution de l'article du
Point, notamment dans le taxi qui m'emmenait en causer sur LCI (on s'arrachait votre serviteur ce jour-là !), ne m'a pas été soumise et contient quelques inexactitudes. Le mieux est que je les corrige sur place... quand cessera l'actuel dysfonctionnement de mon inscription !
-les mouvements du régiment List, celui de Hitler, ont été précisés dans le livre de Thomas Weber
Hitler's First War -traduction imminente chez Perrin. Je n'ai point encore pris le temps de vérifier la concordance de ces infos avec celles de Loret.
-puisqu'il est question de mon travail (ce qui après tout est la vocation de cet espace, n'en déplaise à quelques grincheux !), je rappelle ma thèse (empruntée notamment à Binion) d'une transformation profonde de Hitler fin 1918-début 1919. C'est alors qu'il entre dans une folie assaisonnée de phobies, qui rend peu concevable une union avec quelque femme que ce soit, excepté une Allemande ou, à la rigueur, une Anglaise (la question a pu se poser -et être résolue, très probablement, par la négative- avec Winifred Wagner, née Williams, ou Unity Mitford), à condition qu'elles fussent de "race aryenne" solidement garantie.
En 1917, en revanche, c'est comme pendant les 28 années précédentes un électron libre, et un mâle assez peu entreprenant tout en étant fort travaillé par "la chose". De ce point de vue, une lecture nouvelle et intéressante est celle du livre de Nivet commenté ici
http://www.delpla.org/article.php?id_article=520 . Les "fils de Boches" ont surabondé dans la zone occupée, où le Reich se conduisait, c'est le cas de le dire, comme en pays conquis, annexant même, pour ses héros, le centre des cimetières en chassant les bourgeois du cru ! Cependant que la porte était assez largement ouverte à ceux qui, voulant rester français, acceptaient d'émigrer en zone non occupée, par la Suisse. Dès lors, c'était une stratégie matrimoniale presque normale pour une fille pauvre de 16 ans de s'offrir à un soldat -et Charlotte d'ailleurs, incontestablement, le fit-, de même qu'un jeune Allemand timide et quasi-puceau était fortement incité à profiter du prestige de son uniforme -ce que le caporal AH fit
peut-être.
Quant à l'absence totale de répondant dans la documentation écrite ou orale concernant le chef nazi, on ne peut strictement rien en conclure puisque l'individu était un grand spécialiste de la dissimulation et du cloisonnement.