Citation:
Que peut-on attendre d'une république qui change ses dirigeants tous les six mois ?
La République n'a rien à voir avec le problème:
- d'une part, un dictateur peut, de lui même, changer de politique quand il veut s'il le désire. La longévité d'un décideur ne garantie en rien la continuité de ses décisions. Au contraire, n'ayant aucune justification à fournir à quiconque en cas de dédit, il est totalement libre de dire blanc un jour et noir le lendemain.
- D'autre part, à la différence de dans beaucoup de dictatures, les décisions en démocratie, si elles sont endossées par une seule personne, sont prises en fait par des comités, après consultation de conseillers divers. Ceux-ci n'ayant pas à craindre pour leur vie, celle de leurs proches, tout au plus pour leur carrière, sont enclins à dire la vérité et ne pas cacher les désaccords lors des discussions. Ils sont d'ailleurs choisis pour cela. On limite donc l'influence des béni-oui-oui
- ces décisions collégiales survivent très souvent à celui qui les a portées, quelques fois même en cas d'alternance. Le changement d'un gouvernement, remplacé par un autre de même couleur au bout de quelques mois, ne change pas grand chose. Le "nouveau" gouvernement, qui, très souvent, reprend les mêmes "anciens" ministres continue la politique qu'il a entamée.
Le problème est plus général, c'est l'erreur de jugement: celui qui a raison peut ne pas être entendu en démocratie. Comme le dictateur peut se tromper. La différence est "qu'il y en a plus dans plusieurs têtes que dans une seule" et qu'on peut supposer qu'une décision collégiale sera mieux pesée que l'oukase d'un tyran.