Citation:
halte au hors sujet !
Je dénie être hors sujet.
Nous traitons de savoir si Hitler reçut ou non l'approbation de son peuple, il me semble, et je te rappelle le sujet du fil : "Hitler démocrate ?". Or, cette approbation du peuple, il la reçut pleine et entière pour la raison principale qu'il lui parut un rempart contre le danger bolchevique, danger perçu lui-même comme imminent et prioritaire par la majorité.
La démocratie, on le sait depuis la nuit des temps, depuis Cicéron et Machiavel en tout cas, possède en elle-même un vice qui lui est intrinsèque et qui s'appelle démagogie. La révolution bolchevique de 1917 avait à cet égard lancé au monde civilisé un défi gigantesque, celui de révolutionner chaque pays d'Europe et d'Asie au profit d'une petite clique de révolutionnaires moscoutaires censés détenir tous les savoirs et tous les pouvoirs en son sein, et, cela, non seulement sur le territoire déjà immense de l'URSS mais sur tous les autres pays du monde. Un dévouement sans bornes et une obéissance aveugle étaient requises des militants et ceux-ci ne se faisaient pas faute d'y consentir. Beaucoup d'entre eux comme Karl Liebknecht ou Rosa Luxembourg furent heureux de mourir pour la cause. Ce qu'avaient craint des penseurs comme Tocqueville ou Stuart Mill, à savoir que les dérives démagogiques des temps de l'égalité des conditions (des temps de la démocratie) n'aboutissent à l'abolition des libertés, se présentait là tout proche. Elle se présentait là, immédiate et sous leurs yeux, cette abolition des libertés. Moscou devint une hantise, une obsession, dont nous avons perdu conscience car, je le répète, le bolchevisme de l'entre-deux-guerres fut perçu beaucoup plus mal que le communisme de l'après WW2, rassurés que nous fûmes alors, nous Européens, par la puissante Amérique, partie au conflit.