17 août 1987 :
assassinat de Rudolf Heß. Rudolf Walter Richard Heß nait le 26 avril 1894 à Alexandrie en Égypte
dans une famille de commerçants européens
(mère britannique d’origine grecque et père allemand et politiquement ultra-nationaliste.
Il sert dans l’armée allemande lors de la Première Guerre mondiale.
Il est blessé à plusieurs reprises.
Il adhère au
NSDAP dès sa création en 1919 en prenant la 16e carte du parti.
Lorsque Adolf Hitler prend la direction du NSDAP,
il devient alors son secrétaire particulier.Rudolf Hess participe en 1923 au putsch de la brasserie à Munich.
Après l’échec de la tentative de coup d’État, il est emprisonné avec Hitler
dans la prison de Landsberg et l’aide à la rédaction de
Mein Kampf.
À sa sortie de prison, Rudolf Hess occupe une position privilégiée en tant qu’adjoint d’
Hitlerlors des premières années du NSDAP, mais son influence se réduit petit à petit
dans les années 1930 lors de l’arrivée au pouvoir.
En 1933, Hitler le considère publiquement comme son dauphin,
puis comme le 3e homme du régime après Göring.
Rudolf Hess engage comme secrétaire personnel
Martin Bormann et représente le Führer dans des manifestations mineures.
En 1935, il participe activement à la rédaction des lois de Nuremberg.
Il se passionne pour l’astrologie et les horoscopes et se nourrit de plantes médicinales.
Il a un fils, prénommé
Wolf Rudiger Hess (Rudiger vient de la légende des Nibelungen, le conte préféré de son père)
ayant Hitler pour parrain.
Il est nommé membre du Conseil de la défense du Reich dès 1939 et assiste Hitler
lors de la signature de l’armistice français de 1940 à Rethondes.
Le 10 mai 1941, Rudolf Hess prétend vouloir essayer un Messerschmitt Bf 110
et détourne l’avion jusqu’au nord du Royaume-Uni.
Il saute en parachute à Ayrshire lorsqu’il essuie des tirs de DCA.
Il se casse la cheville à son atterrissage et est immédiatement arrêté par les autorités britanniques.
Il demande alors à rencontrer le
Duc d’Hamilton qu’il dit connaître depuis une visite officielle
du Prince de Galles en Allemagne avant la guerre.
Il pense que le Duc serait un bon médiateur, au service de lord Halifax,
opposant et successeur potentiel de
Winston Churchill.
Les services secrets avaient encouragé le premier ministre britannique à accepter
d’ouvrir des discussions avec des représentants de l’Allemagne nazie
pour laisser penser qu’une paix était envisageable.
Pour rendre crédible cette opération, la stratégie consistait à laisser croire qu’une fois
que Winston Churchill serait mis en opposition à la Chambre des Lords, Lord Halifax,
son successeur le plus crédible, accepterait de négocier un arrêt des hostilités.
À cette époque, l’Empire britannique supportait seul l’effort de guerre
et la politique de
Churchill était très critiquée.
Une partie de la classe politique, menée par
Lloyd George, souhaitait l’arrêt des hostilités
afin de préserver l’Empire.
Rudolf Hess est emprisonné quelque temps à la tour de Londres. Le colonel
SS Otto Skorzeny affirme dans son livre
La guerre inconnue que Hitler était parfaitement au courant du projet de Rudolf Hess de partir négocier
en Grande-Bretagne.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Rudolf Hess est jugé au cours du procès de Nuremberg
pour complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Au cours du procès, il ne se reconnaît coupable d’aucun de ces crimes et se dit même fier
d’avoir servi son Chef, Adolf Hitler, et le peuple allemand.
Il va jusqu’à invoquer son action en Écosse où il avait tenté, selon lui, de mettre fin à la guerre
entre l’Allemagne et le Royaume-Uni, au péril de sa vie, et avait été emprisonné pour cela.
Des quatre chefs d’accusation, seuls sont finalement retenus le complot et les crimes contre la paix.
Il est condamné à la prison à perpétuité, sanction qui sera appliquée sans remise de peine.
Pendant les années qui suivent, il est le prisonnier « [b]numéro 7 ».
Après les libérations de
Baldur von Schirach et d’
Albert Speer en 1966,
il reste le dernier prisonnier de la prison de Spandau (Berlin-Ouest).
Ses aumôniers (
Charles Gabel 1977-1986 et
Michel Roehrig 1986-1987)
affirment "que contrairement aux idées reçues,
Hess n’avait rien d’un fou, ou d’une personne psychologiquement fragile ".
Il est assassiné à Spandau le 17 août 1987 à 93 ans,
pendu à un fil électrique. Son fils
Wolf Rüdiger Hess ait toujours défendu la thèse
d’un assassinat perpétré par les SAS ou la CIA.
Le 21 juillet 2011, le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung rapporte
que les restes de Hess ont été exhumés et sa tombe détruite,
notamment pour empêcher d’éventuels rassemblements néo-nazis (SIC).
Ses restes ont été incinérés puis les cendres dispersées.
L’assassinat de Rudolf Hess.
Voici des « extrait » du livre de son fils Wolf Rüdiger Hess.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Wolf_R%C3%BCdiger_Hess« La mort de Rudolf Hess...un meutre exemplaire !
mais aussi…un secret britannique bien gardé ! » *Berlin-Spandau:17 août 1987.« Un ou bien deux rapports britanniques d’autopsie ?
Assassinat ou bien suicide de la victime ?
Hugh Thomas fut comme électrisé par les informations venant
de Spandau le 17 août 1987.
Utilisant toutes les relations et toutes les possibilités dont il disposait en tant que médecin-chef
des troupes anglaises d’occupation à Berlin,il commença ses recherches.
Il s’entretint avec de nombreux témoins directs ou indirects des évènements,
témoins avec lesquels il n’eût été possible à aucun de nous de prendre contact.
Il put ainsi reconstituer la dernière journée de la vie de mon père.
J’aimerais reprendre ici son exposé des faits avec, toutefois,une réserve:
« les temps indiqués pour l’après-midi du 17 août 1987 ne peuvent être tout à fait exact.
Les évènements dans le jardin de la prison ont dû se dérouler une heure plus tôt,
étant donné que le décès fut constaté dès 16h 10 à l’hôpital militaire britannique. » La journée du 17 août 1987 débuta pour le prisonnier n° 7,
comme chacun des 10 000 jours et plus passés dans ce lieu inhumain:
- le réveil, puis les soins corporels habituels,mon père,depuis un certain temps,
avait le droit de se raser tous les jours au lieu de deux fois par semaine.
Le petit déjeuner,comme les autres repas,était,depuis quelques temps également
et pas seulement pendant le mois américain,bon tant en qualité qu’en quantité.
Le gardien le posait sur une table roulante à roues caoutchoutées devant la porte de la cellule,
celle-ci n’était pas fermée à clef.
Le prisonnier se servait lui-même.Il y avait du café noir,un demi-verre de lait,
du pain de régime,de la confiture d’abricot,un oeuf à la coque et des fruits.
Mon père, ce jour-là, y toucha à peine, il prit seulement un fruit pour le manger plus tard
dans sa cellule.
A 10 h,le gardien lui fit signe qu’il était prêt pour la promenade du matin.
25 minutes plus tardles deux hommes se rendirent dans le jardin de la prison.
C’était une belle et chaude journée d’arrière-saison d’été *
Comme chaque jour à 11h 30,mon père fut conduit à une fouille de routine,sans résultat,
de sorte que le gardien put consigner dans le livre de garde:
« Rien à signaler de particulier » une ironie de l’Histoire en ce jour du 17 août 1987 qui fut vraiment riche en évènements.
A ce moment-là, les meurtriers bien sûr, au vu et au su des gardiens américains
devaient déjà se trouver à l’intérieur du complexe de la prison.
Le déjeuner normalement servi à midi précis fut retardé ce jour-là d’un quart d’heure.
Le menu devait être spécialement bon,dernier repas du condamné !
Mon père ne toucha qu’au cocktail de crevettes servi en entrée.
C’est ce que l’autopsie révèlera plus tard.
La sieste dura jusqu’à 14h 30.
Mon père se réveilla,s’habilla et se fit accompagner à nouveau dans le jardin.
Il ne demanda ni papier,ni stylo grâce auxquels il eût pu écrire une lettre d’adieu.
Il n’y a non plus personne qui l’aurait vu écrire une lettre.
L’homme de garde dans la tour dit l’avoir vu encore vers 15h 15 sur une chaise de jardin
en compagnie du gardien.
Un peu plus tard,vers 15h 30 selon les dires du gardien,les deux hommes sont allés
dans le petit pavillon qu’un grand arbre dérobait à la vue du garde de la tour.
Les assassins semblent avoir bien pris en compte ce détail et d’autres,
tous ceux qui facilitèrent leur action.
Ils intervinrent à l’instant même où la gardien,commettant une négligence dans son service,
se rendait dans le bâtiment principal où il était appelé au téléphone .
Tout le reste ne fut plus que routine.
Les deux agents du Service secret britannique SAS (Spécial Air Service) qui,
selon les témoignages fiables,portaient des uniformes américains, possédaient bien leur métier.
Ils eurent la tâche facile.
Le câble de strangulation était sur place.
La résistance de leur victime de 93 ans fut faible.
Si tant est qu’il ait pu crier,avant que le coup ne le heurtât derrière la tête le rendant
ainsi inconscient,personne en tout cas ne l’entendit.
On lui passa rapidement le noeud coulant autour du cou et l’on serra .
Le dernier des accusés de Nuremberg mourait de
« mort par strangulation ».
Quand le gardien revint de son entretien téléphonique et cria au secours,
la prison jusque-là si silencieuse reprit vie.
Alerte générale,la première et la dernière dans l’Histoire,vieille de plus de 40 ans,
de la prison militaire de Berlin-Spandau .
C’est alors que surgit l’infirmier
Abdallah Melaouhi.
Il est le seul témoin que je connaisse à être non seulement disponible en Allemagne,
mais
également prêt à témoigner devant le tribunal.
N’étant pas un membre des 4 puissances d’occupation et encore moins de leurs forces armées,
il n’a pu être réduit au silence ou expédié dans quelque coin perdu .
Melaouhi était un employé civil de l’administration de la prison.
Il prit contact avec notre famille.
D’une lettre que mon père lui avait adressée,il ressort qu’il y avait entre les deux hommes
un rapport de confiance.
Lors de sa première visite,il nous apporta,en cadeau si l’on peut dire,
une chemise et un pantalon que mon père avait portés en prison.
Ce sont d’ailleurs les seuls objets que nous ayons reçus de Spandau.
Nos demandes répétées pour obtenir les effets personnels de mon père restèrent inopérantes.
La déclaration de Melaouhi ,faite
« sous serment »,
contredit
sur quelques points la reconstitution faite par le docteur Thomas,
de même qu’elle contredit une autre déclaration
« sous serment » sur laquelle je reviendrai plus tard.
* Sources:Chapitre 7. Berlin-Spandau:17 août 1987, p.81-84