Roy-Henry a écrit:
Visiblement, vos connaissances sont limitées, s'agissant du Second Empire. On ne peut pas tout connaître...
Napoléon III commandait en chef à la bataille de Solférino. Il est probable que s'il avait eu le même état de santé onze ans plus tard, il en aurait été de même contre les armées allemandes.
Manque de bol ? Sedan n'est pas Solférino !
Citation:
Par ailleurs, élu en 1848; avec près de 80% des suffrages exprimés (seul Chirac a fait mieux...), son coup d'état a été approuvé par 90% des Français. Le rétablissement de l'Empire a été adopté un an plus tard, avec le même taux d'approbation. Napoléon III n'a perdu aucune élection.
Vous oubliez le coup d'Etat...
Citation:
Je crois qu'il est inutile de prolonger ce HS. Mais c'est un peu fort de faire des commentaires sur le traité de Versailles, en ignorant le précédant de Francfort ! En matière de diktat, les Allemands s'étaient surpassés ! Ils ont reçu la monnaie de leur pièce en quelque sorte.
Ce qui est fort c'est de comparer l'incomparable, Francfort à Versailles... Francfort n'a pas été très symptahique pour les Français : la perte de l'Alsace-Moselle, les 5 milliards... mais elle s'en sortait bien : l'armée prussienne occupait un quart si ce n'est plus du pays... le quart du pays le plus riche... Bismarck aurait facilement pu rayer la France de la carte. Mais c'était un fin politique et il a compris que la clémence est toujours meilleure que la dureté. Il s'est donc contentée d'une cérémonie à Versailles (toujours!), de prendre un peu d'or et de récupérer un glacis défensif en Alsace-Moselle, une région très germanique pour ce qu'elle a de française.
D'ailleurs, la France s'en est très bien sortie économiquement parlant, les 5 milliards ont été facilement digéré, la France était la première puissance financière du monde à l'époque, loin devant l'Allemagne.
Le traité de Versailles c'était autre chose : l'armée allemande n'avait pas été vaincu sur le champ de bataille ; la ligne de front était en France... c'était donc un cadeau que l'armée allemande faisait au monde : évitons une boucherie inutile, vous avez gagné la guerre, mais laissez-nous nos frontières, notre pays, notre empereur, nos traditions, notre armée, on peut accepter un armistice honorable mais pas n'importe quoi, on rend leur liberté aux pays conquis, on se réorganise pour se méfier de la Russie et des rouges, et puis voilà tout le monde est content... ils auraient même pu accepter de perdre l'Alsace-Moselle, de payer des réparations aux pays occupés ; mais, quel besoin de les priver de leur marine militaire et marchande ? de leurs colonies ? de prolonger le blocus ? de leur enlever des pans entiers du territoire national et avec des millions de compatriotes ? de les priver de leurs principales mines de fer et de charbon ? de supprimer le Kaiser ? de fouler au pied Brest-Litovsk ?
Là était l'excès, un excès que l'armée ne pouvait pas accepter.
François Delpla a écrit:
Bismarck a construit l'unité allemande au moyen de trois guerres d'agression et, pour finir, annexé l'Alsace-Lorraine en provoquant une protestation au long cours de ses habitants, qui commençait à peine à s'atténuer en 1914.
Les trois guerres que vous évoquez n'ont rien à voir avec 14-18... c'était des guerres de parade à côté...
Citation:
En 1919 tout le monde était d'accord, au moins en surface, pour dire que le traité devait avoir pour vertu première d'empêcher tout renouvellement de la boucherie mondiale.
Et bien vous devez reconnaître qu'ils se sont trompés alors....
Citation:
Un sûr moyen aurait été de provoquer une division de l'Allemagne en deux Etats, l'un d'origine prussienne et l'autre autrichienne, pour montrer que le crime bismarckien, en définitive, ne payait pas.
Un bricolage de plus, inspiré de 1945 ?
Citation:
Cela n'aurait pas semblé injuste à grand monde, et aurait lancé sur d'excellents rails une SDN chargée de régler les conflits par l'arbitrage, sans que son travail soit saboté par deux "supergrands".
La SDN refusait le plus grand pays du monde : l'URSS... l'Allemagne n'a rien à voir là-dedans.
Citation:
Si cette piste n'a guère été explorée, c'est en raison de la révolution et de la guerre civile russe, qui a installé l'Allemagne unie en pompier de l'Europe. Dès lors, les mesures prises contre elle n'avaient qu'un caractère symbolique et, pour son amour-propre, d'autant plus irritant. Ils sont bel et bien là, les germes de l'hitlérisme, outre la folie qui s'empare d'un caporal défait.
Le traité de Versailles "symbolique" ? C'est une blague ? Un pays découpé, désarmé, humilié, affamé, ruiné... Et en plus vous l'auriez coupé en deux ? Ça n'aurait pas changé grand chose ! L'Allemagne a aussi été découpé en 18 et ça n'a pas empêché les Allemands de se réunifier. Vous vous montrez juste un peu plus fou que ceux de Versailles !