Bonsoir ou bonjour,
Rien n’est simple et tout se complique.
La première fois que je suis venu dans ce forum, je voulais dire qu’un des hiérarques nazis avait non seulement prononcé cette phrase sur la culture mais qu’en plus il avait été filmé la prononçant alors que François doutait fortement de l’existence de ladite phrase.
Après une longue absence je reviens… et pour dire quoi ? Que Baldur von Shirach, le hiérarque en question, n’a jamais dit cette phrase, ou du moins qu’il n’existe sans doute pas de film où on le voie à l’œuvre et que j’ai été victime de Göbbels.
Où est l’astuce ?
Ce film se présente comme un film sur les actualités que les Allemands voyaient au cinéma. Mais le film en question n’en est pas un mais est un film de fiction devant apparaître comme un de ces films sur les actualités pour tromper les spectateurs et ce n’est pas Baldur von Schirach qu’on voit mais un comédien lui ressemblant qui dit la fameuse phrase. Göbbels était à la manœuvre.
Pourquoi ? François le comprendra et l’expliquera mieux que moi. Il s’agit d’une astuce pour faire passer un message à la jeunesse dont von Schirach était le chef. D’ailleurs François l’a écrit quelque part.
D’où je sors ça ? D’une émission passée à la télévision, une émission de la série « Où, quand, comment l’histoire ». Son titre est : « Nazisme et fascisme, la dramatique ascension », diffusée le 03/02/2013 sur LCP, la chaîne parlementaire. Pour faire suite à la diffusion du film de Rossif « De Nuremberg à Nuremberg », trois historiens en parlent. C’est Johann Chapoutot qui aborde le sujet de cette phrase qui nous réunit et explique l’astuce de Göbbels
http://www.lcp.fr/emissions/144630-nazi ... -ascension(minute 4).
Pendant mon absence, François, tu as écrit ici que :
« Cela attire mon attention sur le caractère très dépassé du commentaire de Rossif, dont j'ignorais qu'il était dit par Meyer (lequel m'avait reçu en 1999 ou 2000 sur France-Culture pour causer de la bio) ».
Chapoutot va nettement dans ce sens.
« Je flaire de plus en plus en Schirach un vecteur capital de la folie hitlérienne, dédouané comme Speer par son attitude repentante du procès de Nuremberg (et peut-être vaguement revenu de son emballement à la fin de la guerre, témoin l'esclandre fait par Henriette au Berghof en juin 1943 à propos de la Shoah
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=294 ).
Donc, pas plus que Hitler ne s'est vanté d'être un barbare (une invention propagandiste de Rauschning), Göring ou Goebbels n'ont parlé de de revolver mais Schirach, si. Il importerait de préciser la date et de reconstituer le contexte. »
Chapoutot va moins dans ce sens.
Et j’ai dit : « Baldur m'a l'air bien jeune dans ce film ! ».
Bien vu. Hem, je fais le malin.