Citation:
tu es manichéen ?
eh bien pour ma part j'aime mieux les chrétiens !
le péché est en tous, la sainteté toujours relative...
Prêchi-prêcha!
Tu ne remarques pas que Lénine et Hitler appartiennent au même milieu de ces petits-bourgeois qui enragent de ne pouvoir s'élever dans l'échelle sociale par leurs propres moyens ?
Membres de la "lower middle class" ils sont fiers d'avoir par leur éducation échappé à la condition des travailleurs manuels qu'au fond d'eux-mêmes ils méprisent et qu'ils ne voudraient rejoindre pour rien au monde, mais, en même temps, ils meurent de honte de la misère que leur impose leur manque de talent personnel. Malgré tous leurs efforts ils ne parviennent pas à tenir leur rang au sein de la "bourgeoisie", au sein de cette middle class. Ils végètent lamentablement.
Ce sont des "ratés" comme presque tous ceux qui les accompagnent: Himmler, Göbbels, Hess, Trotsky, Staline, lui franchement gangster.
Göring fait figure d'exception.
Ces révolutionnaires de droite et de gauche ont en commun un ressentiment permanent contre une société qui ne leur donne pas la place à laquelle ils estiment avoir droit et le réflexe "révolutionnaire" devient alors quasi automatique.
Puisque la société les rejette ils la rejetteront à leur tour.
Pour arriver à cette fin de rejet global n'importe quel prétexte peut servir: le marxisme comme son opposé, l'antimarxisme ou l'anticommunisme. Par l'effet d'une vertu dialectique ils s'engendrèrent réciproquement.
Je regardais hier sur la chaine "histoire" le Forum de l'Histoire".
Trois fils de collaborateurs s'interrogeaient sur l'engagement de leurs pères: Dominique Fernandez, Frédéric Vitoux et Dominique Jamet.
Comment ont-ils pu faire ça ?
Et de conclure tous les trois qu'il y avait chez ces intellectuels raffinés qu'étaient leurs pères une fascination pour le brutal Doriot, comme il y en eut une chez Sartre et Aragon pour "la classe ouvrière".
Engouement et fascination mêlés de répulsion.
Or, ni Hitler, ni Lénine n'étaient des intellectuels raffinés.
Ils étaient des petits bourgeois ratés qui entrainèrent des intellectuels raffinés fascinés par la brutalité des masses populaires.