Pour en finir avec "La démocratie poison violent " je propose de considérer ce qui s'est passé en Allemagne avec Hitler.
En effet, j'ai prétendu qu'il était arrivé légalement au pouvoir ce qui m'a valu des montagnes d'insultes et d'injures.
Pourtant, n'est-ce pas la vérité ?
Voici ce qu'on peut lire sur Internet:
Seuls les députés du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), sans se laisser intimider par le déploiement massif de SA et de SS autour de l’Opéra Kroll où se tient la séance parlementaire, votent unanimement contre ce projet de loi. Le président du groupe SPD au Reichstag, Otto Wels, en même temps qu’il rejette cette « Loi sur les pleins pouvoirs », se lance dans un plaidoyer passionné pour la démocratie parlementaire : « Les élections du 5 mars ont apporté la majorité aux partis du gouvernement et leur ont ainsi donné la possibilité de gouverner dans le strict respect de la lettre et de l’esprit de la Constitution. Cette possibilité, là où elle existe, est aussi une obligation. La critique est salutaire et nécessaire. Jamais encore, depuis qu’un Reichstag allemand existe, le contrôle des affaires publiques n’a été à tel point éliminé par les élus du peuple, comme c’est le cas maintenant, et comme ce le sera plus encore si la nouvelle loi sur les pleins pouvoirs est adoptée. Pareille omnipotence du gouvernement doit avoir des effets d’autant plus graves que la presse également est privée de toute liberté de mouvement. » Malgré la clarté de ces propos et de la démonstration des conséquences qu’entraînerait l’adoption de cette loi, [i]seuls 94 députés ont voté contre le texte, alors que 444 l’ont approuvé. Dans ces conditions, la majorité requise pour modifier la Constitution aurait été réunie même si les députés du KPD avaient pu participer au vote. Quant à savoir toutefois si l’adoption de la « Loi sur les pleins pouvoirs » était conforme aux dispositions de la Constitution de Weimar, les avis divergent aujourd'hui encore sur ce point.
Cette loi votée le 23 mars 1933 permet désormais au gouvernement d’Adolf Hitler d’adopter des lois sans l’approbation du Reichstag toujours en place ou du Reichsrat, et sans le contreseing du président du Reich. Cette plénitude de pouvoirs s’applique aussi, presque sans restriction aucune, aux dispositions portant modification de la Constitution et aux traités internationaux. Par là-même, cette loi entraînera la dissolution irrémédiable de l’État de droit et l’abolition de la démocratie parlementaire.
La totalité de l’activité législative et normative de l’État national-socialiste procède de la « Loi sur les pleins pouvoirs ». Ce texte permet tout aussi bien de centraliser, c’est-à-dire d’assujettir au « principe du Führer », la fonction publique, la justice, les organes de sécurité et les armées, que de mettre au pas la vie politique par l’interdiction de partis et d’organisations de masse, ou même par l’abolition pure et simple de la liberté de la presse. La concentration des pouvoirs au niveau du gouvernement, et par conséquent entre les mains d’Adolf Hitler, marque le passage à la dictature.
Tout d’abord limitée à quatre ans, la « Loi sur les pleins pouvoirs » sera cependant reconduite en 1937, en 1939 et en 1943. Jusqu’à la fin de la dictature, elle restera le fondement de toute législation et ne sera abolie par les Alliés qu’après la capitulation (« Loi n° 1 du Conseil de contrôle » du 20 septembre 1945).
Indications bibliographiques :
Biesemann, Jörg, Das Ermächtigungsgesetz als Grundlage der Gesetzgebung im nationalsozialistischen Staat. Ein Beitrag zur Stellung des Gesetzes in der Verfassungsgeschichte 1919-1945. (Studien zur Politikwissenschaft, vol. 13) Münster 1987.
Broszat, Martin, Der Staat Hitlers. Munich 1969.
Strenge, Irene, Machtübernahme 1933 – Alles auf legalem Weg? Berlin 2002.
Citation:
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Indépendamment de cela force est de considérer qu'après les élections parlementaires de juillet 1932 il s'est trouvé une majorité de sièges au Reichstag pour renoncer aux principes de la démocratie parlementaire puisque, sur les 608 sièges qu'il contenait, il s'est trouvé 233 sièges nazis et 89 sièges communistes, ces deux partis s'étant préalablement ouvertement déclarés anti démocratiques et révolutionnaires.