Citation:
Je ne vois rien à redire au message précédent... sinon qu'il est singulièrement étranger au débat de ce fil.
Quand on parle d'un sentiment de l'unité du genre humain et qu'on prétend que ce sentiment date des Lumières on commet forcément un immense raccourci, une intolérable simplification, une réduction anihilante. Voir St Paul. L'épitre aux Galates ne dit-il pas: "il n'y a plus ni homme ni femme, ni Juif ni gentil, ni homme libre ni esclave, nous sommes tous un en Jésus-Christ" ?
La morale universelle était entrée dans l'histoire.
Les Lumières ont laïcisé ce sentiment; elles ne l'ont pas créé.
Or, en contrepartie, elles ont affaibli la morale religieuse, chrétienne en particulier, et excité la morale communautaire (ou nationalisme) dans de telles proportions qu'elles ont créé ce qu'on a fini par appeler des "religions séculières" ou "totalitarismes", lesquels apparaissent ainsi comme une formidable régression.
La loi des vases communicants!
Si, encore, le nationalisme avait été la seule perversion, la seule religion séculière.
Mais il y eut bien pire: le marxisme, le fascisme, le nazisme, le racisme, l'historicisme, même, comme chez Benoist-Méchin.