Citation:
Car cela ne contredit pas, mais complète, mon idée que les sciences politiques sont affaire de temps paisibles et qu'on aurait grand tort de condamner comme de vanter un système sur ce qu'il a donné lors d'une guerre. Comme disaient les Romains : cedant arma togae !
Quelle drôle de réponse!
Les sciences politiques sont affaire de temps paisibles, dis-tu ?
Ainsi quand c'est la démocratie qui cause la guerre ce serait encore un signe de son pacifisme puisque, étant par nature pacifiste, la guerre que la démocratie a provoquée ne peut être considérée que comme une anomalie dont on ne doit pas tenir compte.
Est-ce bien cela que tu veux dire ?
Cette fois c'est moi qui me voile la face.
La gauche révolutionnaire à laquelle vous appartenez tous ici n'est pas avare de ce genre de contradictions.
J'assistais hier à un colloque au Palais Bourbon consacré à l'histoire du socialisme et à un hommage à Madeleine Rebérioux.
Ma voisine était Mme Riot-Sarcey. Elle était intervenue auparavant dans le cadre du féminisme (dont elle a écrit une histoire) et du socialisme. Elle était une ancienne élève de cette "chère Madeleine".
Je lui ai posé la question suivante:
"Comment a-t-elle pu concilier si longtemps son appartenance à la Ligue des Droits de l'Homme et son appartenance au PC alors que l'historienne qu'elle était ne pouvait ignorer la violence faite à ces mêmes droits en URSS et qui fut contemporaine de sa naissance ?"
La réponse fut étonnante: "elle a suivi la tradition française dont elle était l'héritière: PC= République= valeurs républicaines.
Moi: "Qu'est-ce que ça change ?"
Elle: "C'est vrai, mais c'est comme ça."
Et ben oui, c'est comme ça!