rapatrié du fil "démocratie" :
boisbouvier a écrit:
Pareillement Rougier-Pétain.
Evidemment que les "faits subséquents" prouvent les accords Pétain-Churchill négociés par Rougier.
Prétends-tu le contraire ?
Comment le contraire de ce contraire (l'absence de tels faits) pourraient-ils être une preuve de ces accords ?
Phénoménal !
Ma thèse simple, mise au point en 1996 et incontestée depuis (simple constatation, non argument... qui serait d'autorité !) est qu'avant le 7 novembre Pétain court le lièvre de Montoire et lui seul, récupération de l'AEF gaulliste à la clé.
On a donc pendant ce temps une petite équipe (Weygand, Charles-Roux, Rougier, de Leusse et quelques diplomates) qui fait de l'obstruction tout en essayant de prendre langue avec Londres (et là, plus avec Halifax qu'avec Churchill).
Après, oui, il y a revirement partiel de Pétain, et acceptation résignée par lui d'un armistice colonial qui lui faisait horreur avant.
Pour l'instant, Michel m'a reproché de rêver ce désaccord sans étayer ce reproche sinon par une affirmation répétitive : son application jusqu'en 1942 prouverait l'existence d'un accord Londres Vichy, de gouvernement à gouvernement, signé ou au moins négocié fin octobre.
C'est d'une absurdité évidente : un comportement de 1942 ne peut en aucune façon trancher un débat de chronologie fine portant sur l'année 40.
Mais Michel n'est pas un adepte de l'absurde. Il faut donc chercher une logique. Je n'en vois qu'une, le moralisme. Rougier, Pétain, c'est tout bon, c'est le camp du bien, indivisible.