Citation:
Quel mélange une fois de plus.
Comment cela "quel mélange" ?
Je suis au choeur du sujet.
Mon sujet c'est l'histoire des mentalités.
La mentalité aristocratique est à l'opposé de la mentalité démocratique.
Au crédit de la première il y a la fierté que la mentalité démocratique ne peut plus comprendre.
-Qui t'a fait Comte ?
-Qui t'a fait Roi ?
Un bon exemple de cette mentalité est donné dans le film de Tavernier "Que la fête commence" avec le tragi-comique marquis de Pontcallec, incarné par J-P. Marielle.
Par opposition à cela, la mentalité de la démocratie- et ce n'est pas à son honneur- porte un nom: la bureaucratie.
L'oeuvre de Tocqueville, interrompue trop tôt, se serait sans doute constituée autour de ce thème comme le laisse entrevoir son deuxième ouvrage intitulé "L'Ancien régime et le Révolution", non terminé.
Tocqueville a pressenti ce que la perte de cette fierté des temps anciens coûterait aux temps nouveaux.
Cette obéissance automatique des temps nouveaux a, avec le nazisme et le communisme, montré sa nocivité particulière intrinsèque.
Quelque chose de semblable s'était déjà montré en Asie.
La mentalité bureaucratique de la Chine des empereurs qu'aucune noblesse n'accompagnait y fut à l'opposé de celle du Japon où une telle noblesse a toujours existé.
En Amérique, la bureaucratie menace moins qu'en Europe.
La conquête de l'ouest a donné à ce peuple de pionniers une deuxième vie, un deuxième souffle.
Le droit au port d'armes en est un signe. Il coûte cher en termes d'homicides... mais il se maintient.
Ni le nazisme ni le communisme n'y avaient leur chance.