tietie007 a écrit:
Si Pétain et surtout deLaval ont abordé le sujet d'une aide allemande, notamment par le biais de l'assouplissement des conditions d'armistice concernant l'armée française, c'était surtout pour réparer le camouflet gaulliste en essayant de récupérer l'AEF , parti à la France Libre.
La haine de De Gaulle est assez hallucinante chez les militaires vichyssois ! Dans son De Gaulle, Eric Roussel prête à Weygand des propos incroyables sur le général "félon", qu'il étranglerait bien volontiers de ses propres mains !
En écrivant que "Pétain et surtout Laval" ont abordé à Montoire le sujet de la reconquête de l'AEF, vous ne tenez pas compte des recherches récentes, qui montrent que dans cette période ils sont comme les doigts de la main.
C'est en novembre qu'ils se brouillent, et notamment parce que Laval se prend au jeu à propos d'une expédition contre le Tchad, que les Allemands font mine de proposer, et que Pétain devient prudent, non pont du tout parce que dans l'absolu il trouve très bien que de Gaulle occupe le Tchad, mais parce qu'il se rend compte que Hitler ne va rien lâcher en contrepartie (sinon la libération au compte-goutte d'officiers coloniaux prisonniers de guerre), que cela ne vaut pas le coup d'achever de se brouiller avec l'Angleterre et l'Amérique pour si peu (conversations avec Rougier, Dupuy, etc.) et, peut-être surtout, parce que Weygand, échaudé par Montoire, menace de faire dissidence à la moindre esquisse de collaboration militaire : partisan en octobre d'attaquer le Tchad avec les moyens du bord, il se met à freiner des quatre fers en novembre dès lors que la chose est patronnée par Berlin.