Je comprends nombre d'entre vous sur le fait d'accepter que très partiellement un "diagnostic psychiatrique" (que je mets entre guillemets, car je n'ai pas la prétention de psychanalyser un être mort et de plus, ce n'est pas mon métier!!).
Je vais essayer d'expliquer que la folie n'explique pas la solution finale mais y participe grandement. Je crois même pouvoir dire qu'elle explique en majorité certaines décisions.
Théorie...
Lorsqu'un être construit sa personnalité -comme je l'ai expliqué plus haut- il la construit avec des expériences personnelles : la famille, l'école, voir l'armée. Certaines personnalités ont la capacité "d'encaisser" les difficultés de l'existence (un enfant battu ne deviendra pas à tout les coups un monstre). Par contre, il se peut qu'il développe une personnalité un peu "bancale", c'est à dire avec des trous qui vont fragiliser l'individu; dans ses rapports avec les autres, sa logique, sa perception du monde extérieur et plus techniquement son "moi" -au sens freudien-. Ces fragilités ne font pas obligatoirement dériver l'individu vers la destruction d'autrui... Disons plutot qu'elles augmentent les possibilités de l'y conduire.
Application au sujet présent...
Hitler a eu un grave traumatisme celui de la guerre 14-18, qu'il a traduit par une cécité de quelques semaines. A lui seul ce fait atteste d'une personnalité particulière. (pour plus de précisions sur les personnalités :
http://www.psy-desir.com/biblio/spip.php?article507)
Je suis d'accord avec vous lorsque vous affirmez que l'ascension d'Hitler est grandement dûe à la conjoncture particulière de l'entre deux guerres : le diktat et la défaite, l'antisémitisme ambiant etc... Nous sommes d'accord. Cette crise que traverse alors l'Allemagne a favorisé cet individu capable de discours convaincants. Un malade psychiatrique n'est pas un être incapable de propos intelligents et échappant à chaque fois à la normalité... et du même coup à la censure populaire... L'état de crise a favorisé l'application d'une logique défaillante à un système qui a conduit au pire.