"Paris brûle-t-il?" Pendant sa visite de Paris en juin 1940,le Chancelier
Hitler déclara:
"Je remercie le destin qui m'a permis de voir
cette grandiose cité qui m'a toujours fasciné.Au début
des hostilités,j'ai donné l'ordre à l'Armée de contourner
la ville,et d'éviter tout combat dans la périphérie.
Il fallait absolument préserver cette merveille de la culture
Occidentale,il fallait la garder intacte pour la postérité,et
nous avons réussi!" Ce ne pouvait être une déclaration de propagande, car il
n'était entouré que de ses intimes les plus proches.
On a prétendu que reniant cette déclaration, faite sur
la Butte Montmartre, Hitler aurait en août 1944, donné
l'ordre de détruire Paris...
Les recherches historiques sérieuses effectuées sur ce sujet
prouvent surabondamment que le titre même de ces ouvrages,
la fameuse phrase
"Paris brûle-t-il?" attribué à Hitler,n'est
qu'une de ces légendes qui ont la vie dure.
Un livre et un film ont accrédité cette légende.
Apès la guerre, les Alliés saisirent des tonnes d'archives
allemandes, et ils accordèrent une attention particulière à toutes
celles qui émanaient du Fuhrer lui-même, ils n'auraient pas
négligé de faire connaitre un document qui aurait constitué
un aveu d'une telle importance.
Tous les documents et témoignages, qu'ils soient de sources
françaises, allemandes, ou étrangères le corroborent:
On ne ne retrouve nulle trace d'un ordre quelconque
de Hitler de détruire ou brûler Paris. Le général
Von Choltitz (commandant militaire de Paris en 44)
publia 20 ans après, un livre consacré à cette période:
"Soldat parmi les Soldats" Inscrit sur la liste des criminels de guerre,Von Choltitz avait
évidemment le souci de présenter les évènements de manière
à se disculper.
Pour y parvenir il affirme n'avoir pas exécuté les ordres d'Hitler!
Il reproduit les instruction de celui-ci qui accompagnait sa
nomination, mais on ne trouve dans ce document aucune
allusion à une éventuelle destruction de Paris...
Il est exact que dès le 14 Août 1944 des artificiers allemands
eurent pour mission de miner les ponts de la Capitale,
opération normale pour une armée qui bat en retraite,
ce ne fut meme pas fait...
L'historien
Adrien Dansette dans son:
" Histoire de la Libération de Paris" dit que l'Administration
des Ponts et Chaussés faisait durant l'insurrection de Paris
deux contrôles quotidiens(un de nuit,un de jour)des ponts
de Paris, afin de déceler des préparatifs éventuels de destruction
des ponts, en vain...
A.Dansette revient sur cette question:
"On a beaucoup exagéré,aucun ordre d'incendier Paris n'a été
découvert et il n'est pas établi que Hitler a posé la question
"Paris brûle-t-il?"
Non seulement Hitler n'a jamais donné l'ordre de détruire
Paris,mais il a même "expressement interdit" la destruction
de ses monuments. C'est un écrivain Yougoslave, résistant,interné trois ans au
camp de concentration d'Oranienburg-Sachssenhausen, qui
dans son livre
"Himmler et son Empire" , nous apprends que
des documents ont été découverts au siège du
"Reichsicherhei-
tshauptant" (Sureté Supérieure du Reich") 106 Kurfurstendamm
à Berlin, lesquels contiennent les directives précises données
en Août 1944 aux SS qui occupaient Paris.
Edouard Callic précise que ce sont les chefs de la nouvelle
police de Berlin,d'anciens compagnons de déportation, qui lui
permirent de recopier ce document.
Voici ce texte:
"Le Fuhrer a ordonné l'évacuation de Paris,et
interdit toutes les destructions d'objectifs industriels,gares
ou monuments(sauf les ponts pour retarder l'avance ennemie)
L'électricité, le gaz, l'eau et le ravitaillement doivent être remis
intacts aus troupes alliés.Les commandants locaux doivent
s'efforcer d'éviter les effusions de sang entre les maquisards
et les Forces Armées Allemandes." Monsieur
Paul Rassinier,
résistant (Libération-Nord)déporté 19 mois à Buchenwald, dit dans"
Les écrits de Paris" que,
pour tenter de justifier leur fameux
"Paris brûle-t-il" ses
auteurs invoquaient une déclaration du Gal
Walter Warlimont (Chef-adjoint de l'Etat Major Opérationnel de l'OKW).*
Ce témoignage s'est vite effondré, le 16 janvier 1967, L
'Observateur Européen signalait que le
Gal Warlimont a déclaré
à Bonn, que:
"Les directives données par Hitler en 1944,concernant
la défense de Paris, n'ont jamais ordonné de brûler la ville." Le démenti du Gal Warlimont a paru intégralement dans
le
New-York Hérald Tribune le17 janvier 1967,p.2)....**
(*/Sources:Voy.
A.Dansette dans le journal
Le Monde du 9 novembre 1966,p.3)
**(Voy.
Jo Tranchal,
Miroir de l'Histoire,no 273,avril 1967,p.17)