Roy-Henry a écrit:
Cette question d'un débarquement en zone libre est à rattacher à la question de l'ouverture d'un second front, plutôt qu'à celle de l'armistice, à mon humble avis.
http://www.northstarcompass.org/french/ ... /1wwii.htmD'ailleurs, en y réfléchissant, un débarquement en Normandie -dès septembre 1942- était plus sécurisant pour les Américains. Je dois admettre que les objections importantes, concernant la présence d'un grand convoi en Méditerranée se dirigeant vers les côtes de la Provence, sont en partie pertinentes.
Donc, il conviendrait de s'interroger sur l'opportunité d'un débarquement anglo-américain en Normandie. A cette date, il n'existait pas de fortifications permamentes sur le littoral normand. De la Seine à Cherbourg, les Allemands n'alignaient que 3 Id, de valeur moyenne. Les huit divisions de Torch et la division canadienne sacrifiée à Dieppe, auraient pu prendre terre sur les côtes de la Manche et du Calvados, sans difficulté majeure. Cherbourg aurait pu être encerclé rapidement et tomber assez vite, sans les destructions importantes de 1944...
Si cette perspective avait été retenue, il est probable que les Alliés auraient fait le nécessaire pour que Vichy se joigne à la danse.
La perspective a été étudiée tant et plus lors de conversations anglo-américaines au premier semestre 42. Marshall tenait ferme à une tentative de tête de pont au Cotentin (nom de code : Sledgehammer). Churchill, pour une fois soutenu sans réserve par ses chefs d'état-major, détourne à grand peine les ardeurs vers l'Afrique du Nord, tout en laissant faire comme un os à ronger un débarquement expérimental à Dieppe en août.
Ce qui meut le plus Winston en l'occurrence, c'est la crainte d'un échec qui saperait pour des années le moral des populations occupées.
Entre autres considérations, on peut relever que la Luftwaffe, en 1942, est encore assez fringante et peut tout à loisir observer ce qui se prépare dans les ports anglais. Donc là encore vos estimations de ce que le Reich peut aligner en Normandie tiennent du
whisful thinking. Et là, nous sommes en zone occupée, bien loin de l'armée d'armistice...