FredSmith a écrit:
François,
Tu vois, moi ce qui m'intéresse surtout c'est la qualité du raisonnement. Bien humblement, je ne m'y connais pas assez sur le sujet pour intervenir directement sur les faits. Par contre je suis rompu à la méthodologie historienne (c'est mon métier aussi). J'estime qu'on ne met pas assez souvent les nostalgiques vichystes et pétainistes devant leurs failles logiques et leur méconnaissance de la méthodologie historienne. Ils sont souvent incapables de critiquer les sources, d'abord les sources orales ("Il l'a dit, ça doit être vrai!"), mais aussi les archives ("Il l'a écrit, ça doit être encore plus vrai!"). Exit, l'analyse des motivations derrière les gestes.
Forcément quand on les confronte là-dessus, on personnalise le débat. Mais à mon point de vue, accepter de débattre avec ces gens sur le terrain de leur fantasmes, c'est leur donner trop d'importance.
A chacun son rôle et à chaque site sa vocation. Par exemple PHDN lutte contre le négationnisme, point.
Ici, un historien qui a fait un certain nombre de découvertes sur le nazisme et sa guerre les met en débat.
Cela fait mal aux pétainistes, et il les comprend. Mais beaucoup, beaucoup d'autres catégories souffrent également ! par exemple les fonctionnalistes, auxquels Boisbouvier propose une alliance tactique, ce qui ne t'aura pas échappé.
J'essaye d'avancer en laissant mes roues détruire sans états d'âme ces toiles d'araignée. Il s'agit d'en arriver à des formulations sur des événements historiques, les plus exactes possibles.
Sur ce fil, occupons-nous de Brayard, fonctionnaliste en rupture de ban à son propre insu, et voyons
- s'il a raison de penser que la vison d'ensemble de la Solution finale, avant le 6 octobre 1943, n'est que le fait de deux ou trois ministres en sus de Hitler et de Himmler;
-si cette intuition peut être étendue à l'ensemble de la politique hitlérienne, dans tous les domaines, seuls quelques ministres étroitement concernés sachant, dans chaque cas, ce qui se passe.