A titre,exceptionnel, je fais ton boulot en extrayant de la logorrhée un morceau sur lequel un débat peut se mener : la conclusion du pavé de Faurisson sur Spilzman
Citation:
Ma conclusion sera donc la suivante:
Pendant la seconde guerre mondiale,le ghetto de Varsovie se développa dans
le cadre d'une solution temporaire de la question juive,solution qui consistait
à regrouper les Juifs d'Europe dans le Gouvernement général en attendant
des possibilités d'expulsion.
Tout comme au Moyen Age,c'était une sorte de ville dans la ville où les Juifs
jouissaient d'une certaine autonomie.
Les conditions de vie y étaient très difficiles car le ghetto connaissait un sur-
pleuplement chronique du fait de l'évacuation des Juifs de l'Ouest.
Comme toujours dans ces situations extrêmes,les injustices sociales devinrent
caricaturales,une minorité parvint à vivre dans l'opulence grâce au trafic et
à la collaboration avec les autorités.
Or,à supposer que les Allemands aient vraiment voulu faire des ghettos de
gigantesque mouroir,cette minorité n'aurait jamais pu exister car il n'y aurait eu
ni médecins,ni restaurants,ni cafés pour lui permettre de vivre.
Toute l'entreprise négationniste s'éclaire : il s'agit de ramener la monstruosité hitlérienne aux éternels malheurs induits par la guerre... voire par la lutte des classes ! Pour cela on développe une démarche aux antipodes de l'histoire... avec laquelle Michel Boisbouvier, non négationniste direct au demeurant (mais obstiné à exempter Hitler de toute responsabilité dans les massacres !) a familiarisé les usagers de ce lieu : loin de prendre une documentation dans son ensemble et d'en tirer des conclusions qui ne négligent aucun détail, on prend un témoignage isolé et on en généralise les données qui vont dans le sens de ce qu'on veut démontrer. Enfin, on caricature, souvent très grossièrement, les thèses que l'on combat.
Par exemple : si Hitler avait voulu faire des ghettos des mouroirs il n'y aurait pas toléré le moindre médecin ! Mais quel auteur présente les ghettos comme de
simples mouroirs ? Certes une grande majorité d'historiens sous-estiment encore, comme Faurisson, l'intelligence de ce dictateur, mais peu le voient assez stupide pour ordonner aux centaines de milliers de Juifs de Varsovie d'aller habiter un quartier dépourvu de tout service sanitaire !
C'était au contraire un manipulateur expert ès-engrenages : il excellait à mener des gens (pas tous juifs) vers une destinée fâcheuse en leur dorant, au départ, la pilule et en cachant soigneusement son jeu.