Un débat sur le beige :
http://www.39-45.org/viewtopic.php?f=60&t=35756et une recension sur Nonfiction :
http://www.nonfiction.fr/article-6648-h ... autres.htm .
à la suite de laquelle je mets ce grain de sel, sans réaction à cette heure :
Citation:
08/08/13 05:10
Si marronnier il y a, c'est bien l'interview de Kershaw !
Et les publications françaises ayant trait au Troisième Reich commencent, après un début laborieux, à compter... mais ont le plus grand mal à se faire traduire, tant en anglais qu'en allemand. Qu'il suffise de citer Edouard Husson, Florent Brayard, Christian Ingrao, Etienne François, Johan Chapoutot, Fabrice d'Almeida... et une jeune classe qui pousse derrière, avec notamment Nicolas Patin.
C'est plutôt l'opinion publique qui pèche et vous avez raison de souligner le contraste, en ce 80ème anniversaire, entre la vivacité du débat allemand et l'atonie du français... Mais vous pourriez mondialiser ! En Israël même il ne se passe rien ou presque, comme si on considérait qu'à présent on en sait assez sur Hitler et son régime.
Or on n'en sait nulle part assez ! et le sujet reste quasiment vierge. Pour nous cantonner à la prise du pouvoir, sur laquelle l'interprétation de Kershaw tourne au moulin à prières, le défi lancé par Broszat il y a trente ans tient toujours : qui daignera nous la raconter comme une entreprise nazie, et non comme un ratage d'autres gens ?
Si je parle de sujet vierge en dépit des millions de pages écrites, c'est précisément parce que le curseur n'a pas fini ses oscillations entre l'individu Hitler et des cercles plus larges, qu'il s'agisse de son entourage, de la société allemande ou du personnel politique mondial.
Et c'est surtout le travail sur l'individu qui pèche. Qu'y a-t-il de vraiment personnel dans son antisémitisme ? Voilà ce qu'il faudrait cerner, et que presque personne encore ne cherche. Un Saül Friedländer vient de s'y mettre par quelques indications rapides, dans l'introduction du tome 2 de son Troisième Reich et les Juifs.
Ah oui, il reste du travail !