Hurtiger a écrit:
Bonjour,
- Je n'ai pas le courage d'observer les raisons de votre exclusion, mais cette découverte m'a choqué et j'espère que vous retrouverez au plus vite votre entière liberté d'expression.
Les logiques mêmes du débat et de la Toile vont rendre cette décision de plus en plus connue et de plus en plus bizarre, mais nous ne pouvons pas nous mettre à la place des décideurs.
Hurtiger a écrit:
- Concernant les pendants de Rademacher à Varsovie, je ne peux que vous indiquer les noms des proches collaborateurs de Jozef Beck au ministère des Affaires étrangères : Appoloniusz Zarychta, Wyktor Drymmer, et Jan Szembek. Leurs parcours biographiques n'étant pas connu dans le détail, je ne peux m'avancer davantage concernant leurs rôles précis.
Vous ne m'avez pas compris : je parle d'éventuels agents allemands, déguisés en diplomates, journalistes etc.
Hurtiger a écrit:
- Concernant Jozef Beck, je renvoie à ma note précédente. Il est difficile de juger de sa stratégie diplomatique. Et, si il va de soi qu'il n'a pas l'importance d'un Hitler, il ne faut pas sous-estimer l'importance de la Pologne dans l'entre-deux-guerres, notamment concernant la question juive. ( Plus de 3 millions de Juifs y vivaient à l'époque...)
C'est là l'intérêt principal de votre recherche.
Hurtiger a écrit:
- Je vous suis totalement sur les distinctions concernant les différents antisémitismes, et je m'excuse par avance de mes possibles imprécisions dans mes interventions ou dans mon article sur ce point précis. Elles ne sont pas volontaires, et ne remettent pas en cause ma réflexion essentielle. En revanche, il serait peut-être judicieux de forger la notion d'un antisémitisme polonais. Jean-Yves Poetl va jusqu'à évoquer une co-responsabilité polonaise dans la Shoah.
- Je ne cite pas le travail d'Edouard Husson car il ne traitait pas du plan franco-polonais des années 1930. Concernant celui-ci une bibilographie exhaustive se trouve dans mon article à la page 4. Concernant le plan nazi et les travaux d'Husson, je vous suis également.
- Je ne peux me prononcer sur votre question essentielle de la folie d'Hitler. Je me borne justement à analyser plus en détails le "terreau européen", qui pourrait avoirune iportance insoupçonnée jusqu'ici. (Voir la Revue d'histoire de la shoah qui replace le génocide dans le cadre des violences coloniales et de la brutalisation de nos sociétés industrielles)
Il y a de l'antisémitisme en Pologne, mais un antisémitisme polonais, je ne vois pas bien.
Ce qui serait surtout intéressant, en liaison avec ma question sur le SD, c'est de voir si, comment et dans quelle mesure l'antisémitisme est augmenté ou modifié en Pologne, tant au niveau gouvernemental qu'à celui des associations, par l'apparition d'une dictature résolument antisémite dans le grand pays voisin. On devrait pouvoir, en particulier, scruter les relations germano-polonaises au niveau gouvernemental et l'espoir nourri par une partie des élites polonaises d'une croisade commune avec l'Allemagne contre l'URSS, qui aurait le double mérite de limiter la gourmandise nazie envers le territoire polonais, et de tracer la perspective d'un agrandissement de celui-ci vers l'est et le sud.
Violences coloniales, brutalization ? Pour moi c'est à mettre dans le même sac que l'antijudaïsme catholique, les élucubrations de Wagner ou le racisme de Houston Chamberlain : un terreau, oui, très composite et assez malsain, mais cohabitant avec l'humanisme, la démocratie et tout un tas de choses sympathiques et ne faisant pas, au total, beaucoup de victimes, du moins en Europe, en dehors de l'hécatombe de 14-18. Il a fallu la personnalité hors normes de Hitler pour catalyser partout le pire.