Le Forum de François Delpla

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MessagePosté: Mar Juil 19, 2011 11:24 am 
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Inscription: Sam Juin 25, 2011 3:19 pm
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En date du 26 novembre 2010, la Douma (le parlement de Russie)
a officiellement reconnu que le massacre de Katyn, en avril 1940,
avait été ordonné par Staline lui-même et que l'Union soviétique
était seule responsable de ce crime de guerre.
Il est de notoriété publique que le jugement du Tribunal militaire
international (TMI) siègeant à Nuremberg de 1945 à 1946,
tribunal constitué par les anciennes puissances alliées
(Etats-Unis,Grande-Bretagne,France, Union soviétique) pour juger
l'Allemagne vaincue,fonde en droit les lois de censure et de répression
qui ont érigé la Shoah en dogme historique indiscutable.
Or, le jugement du Tribunal de Nuremberg, sans pour autant disculper
l'Allemagne accusée à tort de ce crime de guerre par le procureur soviétique,
le général Rudenko (document URSS-54), avait occulté l'identité du véritable
coupable, à savoir l'Union soviétique elle-même. *

A l'évidence, le Tribunal de Nuremberg ne pouvait se permettre de juger
l'un de ses membres sans se contredire et se disqualifier.
Pourtant, en 1943 déjà, la commission d'enquête neutre dirigée
par le professeur Naville, expert médecin légiste de Genève,avait conclu
à la culpabilité des Soviétiques.
Injustice et forfaiture, sept prisonniers de guerre allemands furent
même pendus à Léningrad par les Soviétiques en 1946 pour avoir,
soi-disant, participé aux exécutions de Katyn.
La Douma de Russie a prononcé le même jour la nullité du jugement
de Nuremberg.
On ne peut être juge et partie.
Il est de même inconcevable qu'une juridiction, en l'occurence le TMI,
puisse ignorer et même couvrir, en toute connaissance de cause,
un crime de guerre perpétré par l'un de ses membres et qu'ensuite
un tel jugement soit reconnu par un Etat de droit, et ceci indiscutablement
quand l'auteur du crime, juge et partie, en fait officiellement l'aveu.
La chaîne de causalité,qui va du Tribunal de Nuremberg aux tribunaux actuels
jugeant et condamnant des révisionnistes contestant le jugement de Nuremberg,
a donc été brisée par ceux-là même qui l'avaient forgée.
Dont acte !

* Voy:"Lorsque la conférence commença, Biddle (juge américain) déclara
que la demande de Rudenko (document URSS-54) était si arrogante
et si calomnieuse qu'aux Etats-Unis l'auteur d'un tel document serait poursuivi
pour outrage à magistrat et qu'il fallait peut-être envoyer Rudenko en prison
séance tenante"



Source:RIVAROL N°2977 du 3 décembre 2010,p.8

:shock:

_________________
L'autre Histoire :

"qui n'entend qu'un son,n'entend qu'une cloche."

http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/30 ... ages-1.htm

http://www.phdnm.org/videacuteos.html

http://www.youtube.com/watch?v=dO13cejg ... ature=fvwp


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MessagePosté: Mar Juil 19, 2011 10:58 pm 
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Inscription: Lun Aoû 24, 2009 1:10 am
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Merci pour la source de Rivarol qui se réfère au negationniste Faurisson
J'en ai une autre nettement plus crédible et autrement étayée
http://www.phdn.org/histgen/katynnuremberg.html -
Notamment ce passage , et la suite :
L’interprétation soviétique de l’article 21 fut clairement réduite à néant et rejetée: les accusés ne furent pas tenus coupables du massacre de Katyn en vertu de l’article 21 du statut du Tribunal. Et ils purent se défendre de ces accusations....................


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MessagePosté: Mer Juil 20, 2011 4:36 pm 
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C'est un fait que l'argument de guerre froide selon lequel les Soviétiques avaient fait triompher à Nuremberg leur version de Katyn a encore ses nostalgiques, la preuve !

Il faut remercier Henri pour ce spécimen en bon état de conservation.


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MessagePosté: Mer Juil 20, 2011 6:55 pm 
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Inscription: Sam Juin 25, 2011 3:19 pm
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lebel a écrit:
L’interprétation soviétique de l’article 21 fut clairement réduite à néant et rejetée: les accusés ne furent pas tenus coupables du massacre de Katyn en vertu de l’article 21 du statut du Tribunal. Et ils purent se défendre de ces accusations....................


Et c'est sûrement pour cette raison que les Soviets
pendirent à Léningrad en janvier 47 les 7 prisonniers allemands
qui avaient "avoués" leurs crimes à Katyn.
Bravo Léon ! :wink:

_________________
L'autre Histoire :

"qui n'entend qu'un son,n'entend qu'une cloche."

http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/30 ... ages-1.htm

http://www.phdnm.org/videacuteos.html

http://www.youtube.com/watch?v=dO13cejg ... ature=fvwp


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MessagePosté: Jeu Juil 21, 2011 12:17 am 
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Inscription: Lun Aoû 24, 2009 1:10 am
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Les Russes se fichaient comme d'une guigne de Nuremberg , ils avaient décidé qu'ils avaient raison , chez eux !


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MessagePosté: Jeu Juil 21, 2011 5:38 am 
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lebel a écrit:
Les Russes se fichaient comme d'une guigne de Nuremberg , ils avaient décidé qu'ils avaient raison , chez eux !



Précision : ils auraient adoré avoir raison à Nuremberg mais s'étaient ramassés en beauté.

Mais dis donc, Henri, ne jouerais-tu pas les prolongations pour éviter de reconnaître un tort ?


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MessagePosté: Ven Juil 22, 2011 8:44 am 
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Localisation: Saint-Tropez (VAR)
François Delpla a écrit:
lebel a écrit:
Les Russes se fichaient comme d'une guigne de Nuremberg , ils avaient décidé qu'ils avaient raison , chez eux !



Précision : ils auraient adoré avoir raison à Nuremberg mais s'étaient ramassés en beauté.

Mais dis donc, Henri, ne jouerais-tu pas les prolongations
pour éviter de reconnaître un tort ?


Il aura fallut attendre la chute du mur de Berlin
pour reconnaître l'affaire de Katyn "officiellement" !
donc,les Allemands ont bien été chargés de ce crime....en 45 !

CQFD.

_________________
L'autre Histoire :

"qui n'entend qu'un son,n'entend qu'une cloche."

http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/30 ... ages-1.htm

http://www.phdnm.org/videacuteos.html

http://www.youtube.com/watch?v=dO13cejg ... ature=fvwp


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MessagePosté: Ven Juil 22, 2011 10:15 am 
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Inscription: Lun Aoû 24, 2009 1:10 am
Messages: 271
Henri Lévy a écrit:
François Delpla a écrit:
lebel a écrit:
Les Russes se fichaient comme d'une guigne de Nuremberg , ils avaient décidé qu'ils avaient raison , chez eux !



Précision : ils auraient adoré avoir raison à Nuremberg mais s'étaient ramassés en beauté.

Mais dis donc, Henri, ne jouerais-tu pas les prolongations
pour éviter de reconnaître un tort ?


Il aura fallut attendre la chute du mur de Berlin
pour reconnaître l'affaire de Katyn "officiellement" !
donc,les Allemands ont bien été chargés de ce crime....en 45 !

CQFD.

-C'est le gouvernement soviétique qui a reconnu , en 90 , sa responsabilité dans le massacre de Katyn
- C'est le gouvernement soviétique qui , à Nuremberg , a imputé ce massacre aux allemands .........avec la suite que l'on sait !


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MessagePosté: Sam Juil 23, 2011 6:02 am 
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François Delpla a écrit:


ils auraient adoré avoir raison à Nuremberg mais s'étaient ramassés en beauté.

Mais dis donc, Henri, ne jouerais-tu pas les prolongations pour éviter de reconnaître un tort ?


Les réactions dudit Henri après cette question prouvent qu'elle était, hélas, fondée.

Mais il y a peut-être autre chose : le daltonisme intellectuel qui rend tant de gens de par le monde, aujourd'hui encore, binaires.

Procès de Nuremberg tout moche, version soviétique toute triomphante... et Allemands calomniés en tout ! N'est-ce pas, Henri ?


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MessagePosté: Sam Aoû 06, 2011 8:28 am 
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Inscription: Sam Juin 25, 2011 3:19 pm
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Localisation: Saint-Tropez (VAR)
-LES "AVEUX" ET LES "TEMOIGNAGES" D'APRES-GUERRE. -


Les dossiers de Nuremberg étant vides, on comprend pourquoi R.Hilberg
voulut chercher ailleurs des documents. En a-t-il trouvé ?
Sachant que tout ce qui avait survécu avait été saisi par les vainqueurs,
la réponse ne peut être que négative.
La lecture de son ouvrage le confirme.La version française publiée en 1988
chez Fayard compte 1 099 pages.
On n'y trouve ni plan explicatif, ni photo légendée,ni même un simple croquis
d'une quelconque chambre à gaz allemande.
Pourtant, il s'agit de la principale arme du crime sans précédent dans l'Histoire.
Dans un livre qui prétend :
"expliquer exhaustivement le comment de la Solution finale" 1,
ce manque d'explication est un aveu.
On me répondra peut-être que, tout au long des pages, R.Hilberg cite
une pléthore de documents précis concernant le génocide.
Sans doute, mais s'agit-il de documents d'époque et dont la valeur serait indéniable ?
Assurément non.La plupart du temps, il s'agit de "témoignages" ou d' "aveux"
recueillis lors des très nombreux procès d'après-guerre.
Pour en avoir étudié de nombreux ("grand" procès de Nuremberg,
procès des "médecins nazis", procès de Bergen-Belsen,
procès de la "Gestapo française", procès des Waffen-SS d'Oradour,
procès de Paul Touvier,Procès Maurice Papon), je sais qu'il faut se méfier
de tout le matériel accumulé lors de ces procédures pour "crime de guerre"
ou "crime contre l'humanité".


Ce que fut le procès de Nuremberg.



Des renards pour juger la poule.


La raison est simple: si, en 1943, les Alliés avaient décidé qu'une fois
les hostilités terminées, un tribunal neutre serait chargé de juger impartialement
les différentes parties en présence, chacune d'entre elles étant invitée à déposer
librement ses documents sur la table, le projet aurait pu être conforme à l'idéal
de Justice.Mais il n'en fut pas ainsi.
Bien que l'Accord de Londres sur la formation d'un Tribunal Militaire International
ait été signé par vingt-trois pays appartenant aux Nations Unies,dont l'Inde,
l'Ethiopie, Haïti, le Paraguay...le Statut de ce tribunal prévoyait que
les quatre juges seraient désignés par les quatre "Puissances signataires"
à la date du 8 août 1945, c'est-à-dire par les USA,l'Angleterre, l'URSS et
la France. 2
Et sans surprise, chacune d'entre elles envoya sièger l'un de ses ressortissants:
les USA choisirent l'Américain Francis Biddle, l'Angleterre l'Anglais Lord Lawrence
(qui sera fait Président du tribunal), la France le Français Henry Donnedieu
de Vabres et l'URSS le général soviétique I.T Nikitchenko.
Oublié, donc, le proverbe anglais selon lequel:

"Le renard doit être récusé dans le jury qui juge la poule",

au terme d'une terrible guerre, le vainqueur allait juger le vaincu avec un droit
et un tribunal nouveaux, respectivement créés et composés sur mesure
pour l'occasion.


En contradiction avec les usages.


Face à ce déni de justice, le 19 novembre 1945, la Défense des accusés
à Nuremberg présenta une requête qui se terminait ainsi:

(...) les avocats considèrent que leur devoir de mettre en lumière une autre
particularité de ce Procès qui s'écarte des principes communément reconnus
par la jurisprudence moderne: les juges ont été exclusivement désignés par
les Etats ayant formé l'un des partis belligérants.
Celui-ci est tout en un: créateur du Statut du Tribunal et des règles de droit,
procureur et juge.La conviction juridique commune voulait qu'il n'en fût pas ainsi.
De même, les Etats-Unis d'Amérique, en tant que champions de l'institution
d'une juridiction et d'un arbitrage internationaux, ont toujours réclamé que
des neutres, amenés par des représentants des parties en cause,occupassent
le siège des juges.Ce principe a été réalisé d'une façon exemplaire par la Cour
permanente de Justice Internationale de la Haye.
En considération des difficultés soulevées par la complexité de ces questions
de droit, la Défense dépose la requête:
Que le Tribunal pourrait puiser dans les avis émanant des spécialistes
universellement réputés en matière de droit international les bases juridiques
de ce Procès fondé par le Statut du Tribunal.

(TMI, I, 180).

L'argumentation de la Défense était inattaquable:en 1840, déjà,
dans son ouvrage intitulé: Saggio teoritico di Dritto Naturale,
Taparelli d'Azeglio avait écrit:

On nous demandera peut-être comment on pourra reconnaître la vérité,
l'évidence du dommage et du droit, quand l'une des deux nations affirme
ce que l'autre nie, et que l'affirmation et la négation semblent fondées
sur un droit égal: nous pouvons répondre que c'est précisément l'égalité
des parties qui rend l'arbitrage nécessaire, les parties sont obligées pour vider
leur querelle de recourir à des juges impartiaux qui pourront donner une décision
équitable.Cette obligation confère à la société neutre une certaine supériorité
de droit et la constitue presque juge naturel des parties.
3

En 1856, le traité de Paris avait posé les bases de la "médiation internationale"
(art 8/, c'est-à-dire du recours à des tiers pour résoudre des litiges entre
puissances. 4
Dans les années suivantes, un tribunal arbitral siégeant à Genève avait vu le jour,
qui était parvenu à résoudre pacifiquement l'épineuse question de l'Alabama
dans laquelle l'Angleterre était partie.En 1899, le principe des bons offices
prodigués par des tiers avait été rappelé et une Cour permanente d'arbitrage
fondée, qui allait sièger à la Haye. 5
Sept ans plus tard, l'existence de cette Cour avait été réaffirmée et
ses statuts modifiés afin de les rendre plus efficaces. 6
A l'époque, certes, les personnes choisies pour trancher n'étaient pas
forcément des neutres.En 1879, ainsi, la Cour de cassation française
avait été établie comme tribunal arbitral dans un différent entre
le gouvernement français et celui du Nicaragua.7
Mais les arbitres et les règles d'arbitrage, devaient être alors acceptés
par toutes les parties en présence.Il n'était donc nullement question
qu'une Puissance imposât ses juges et son tribunal à une autre....
Dans les années qui suivirent, en outre, la préférence pour les médiateurs
neutres fut soulignée.
Fin 1932, un avant-projet de convention instituant un
"organe mondiale de conciliation" fut publié sous les auspices
de la fondation Carnegie.L'article 65 stipulait:

Les ressortissants des Parties en litige ne peuvent, en aucun cas,
faire partie de l'organe conciliateur.
8


Un tribunal déclaré irrécusable.


La Défense à Nuremberg avait donc raison de souligner que le procès
des hauts dignitaires nationaux-socialistes
" s'écartait des principes communément reconnus" en droit international.
Finalement, la démarche des avocats était claire:en demandant au Tribunal
de s'interroger sur " les bases juridiques de ce Procès", ils récusaient
l'institution mise en place par les vainqueurs au motif que :
le renard ne pouvait prétendre juger la poule.
Que répondit la Cour sur le fond ?
Rien, car les vainqueurs avaient pris les devants.Prévoyant que les vaincus
refuserait une telle mascarade judiciaire.
Dès le Ier siècle avant J-C, Publilius Syrus avait écrit:

"Quand l'accusateur est aussi juge, c'est le triomphe de la force et non
de la loi"
,
ils avaient inséré dans le Statut du TMI un article 3 qui précisait:

Ni le Tribunal, ni ses membres, ni leurs suppléants ne pourront être récusés
par le Ministère public, par les accusés ou par les défenseurs.

(TMI, I, 11).

En conséquence, le 21 novembre 1945, à l'ouverture de l'audience,
le président du Tribunal se contenta de dire:

"Une requête a été déposée.Le Tribunal l'a prise en considération.
Dans la mesure où elle constitue une exception d'incompétence opposée
au Tribunal, elle entre en conflit avec l'article 3 du Statut et ne peut,
de ce fait, être retenue."
(TMI, II, 103).

Ce fut tout, et les débats biaisés, purent commencer.


R.Jackson révèle le véritable objectif du procès.


Dès le début, le procureur général américain Robert Jackson révéla
le véritable objectif du "[i]procès
".Le 21 novembre 1945, il lança:

"La véritable partie plaignante à votre barre est la Civilisation[/i] (TMI,II,166)

Les crimes que nous cherchons à condamner et à punir ont été si prémédités,
si néfastes et si dévastateurs que la Civilisation ne peut tolérer qu'on les ignore,
car elle ne pourrait survivre à leur répétition (...).
Au banc des accusés sont assis une vingtaine d'hommes déchus (...).
Ce sont les symboles d'un nationalisme et d'un militarisme farouches,d'intrigues
et de guerres qui ont jeté la confusion en Europe, génération après génération,
écrasant ses hommes, détruisant ses foyers et apprauvrissant sa vie.

(TMI,II, 107).

Aucune considération charitable ne peut masquer le fait que les forces
que ces accusés représentent (...) sont les plus sombres et les plus sinistres
de la société: dictature et oppression, méchanceté et passion, militarisme
et arbitraire.
C'est par leurs fruits que nous les connaissons mieux.Leurs actions ont plongé
le monde dans le sang et fait rétrograder la civilisation d'un siècle.
Elles ont soumis leurs voisins européens à tous les outrages et à la torture,
au vol et aux privations que seules pouvaient infliger l'arrogance, la cruauté
et la cupidité
. (TMI,II,165).

La Civilisation ne peut pas admettre de compromis avec les tendances sociales
qui verraient leurs forces se renouveler si nous traitions d'une manière équivoque
ou indécise ces hommes en qui ces forces survivent encore temporairement."

(TMI,II, 107).


Procès ? Non, mise à mort du vaincu.


On ne pouvait être plus clair:les vainqueurs s'étant autoproclamés
champion de la Civilisation face à la Barbarie, leur mission était de tuer
les barbares afin d'en délivrer le monde.
Dès lors, ce "procès" n'était rien d'autre que le dernier acte
d'une guerre à mort.
Cette vérité, R.Jackson l'exposa également avec franchise lorsque, le 26 juillet 1946
(trois jours seulement avant le discours lénifiant du procureur français !),
il expliqua:

"L'Allemagne s'est rendue sans conditions, mais aucun traité de paix n'a été signé
ou décidé.Les Alliés sont encore techniquement en état de guerre contre
l'Allemagne, quoique les institutions politiques et militaires de l'ennemi aient
disparu.
En tant que Tribunal Militaire,nous poursuivons l'effort de guerre des nations alliés."

(TMI,XIX,415).

Cinq mois auparavant, le procureur général soviétique R.A Rudenko avait été
encore plus net.Visiblement énervé par certains arguments de la Défense,
il s'était écrié:

"Notre devoir est de n'épargner aucun effort pour écraser le système criminel
qui fut dirigé par les organisations fascistes contre l'Humanité."

(TMI, VIII,472).


Bref, Nuremberg n'était rien d'autre que la mise à mort publique du vaincu,
un peu comme, dans l'antiquité, le chef malheureux était égorgé après le combat.
A l'époque, cependant, le vainqueur ne prétendait pas agir au nom de la Civilisation.
Le perdant était éliminé, point final...Mais vingt siècles de Civilisation
et la prétention d'agir pour elle ne permettrait pas un assassinat si brutal.
Il fallait y " mettre des formes".Telle fut la raison profonde du "procès"
de Nuremberg.
Quand on sait cela, l'article 18a du Statut du TMI s'éclaire:

"Limiter strictement le procès à un examen rapide des questions soulevées
par les charges."
(TMI, I, 16) signifiait qu'il fallait faire apparaître
le vaincu comme un barbare, sans entrer dans des considérations susceptibles
de modifier cette vision et afin de pouvoir l'exécuter le plus rapidement possible
en y mettant les formes.
Voilà d'ailleurs pourquoi le 6 mars 1946, répondant à l'avocat de l'amiral Raeder
qui voulait faire venir plusieurs témoins, le Président déclara:

"Comme je vous l'ai déjà dit, il y a 20 ou 21 accusés sur les bancs des accusés
et nous devons faire ce Procès le plus rapidement possible.
Nous ne pouvons donc pas leur permettre d'appeler autant de témoins
qu'ils veulent."
(TMI, VIII, 571).


Une instruction menée uniquement à charge.


La première conséquence fut une instruction uniquement menée à charge,
afin de faire apparaître les vaincus comme d'horribles barbares.
Les Alliés qui avaient saisi les archives allemandes les survolèrent rapidement
pour en extraire les documents les plus compromettants,sans se soucier
d'examiner en profondeur les questions auxquelles ils se rapportaient. 9
Ce fait apparut en pleine lumière le 18 février 1946, lorsque l'un des avocats
généraux soviétiques, le colonel Smirnov,présenta la copie d'un rapport allemand
concernant des atrocités commises à l'Est par des policiers allemands
(TMI, VII,36).
Le Président demanda quelle était l'identité de l'expéditeur, quelle était celle
du destinataire et, surtout, si une réponse avait été apportée à ce rapport.
Car il est évident qu'en pleine guerre, des atrocités peuvent être commises,
l'important est de savoir ce qui les a provoquées et si elles ont été condamnées
par l'échelon supérieur.
L'avocat général fit cette réponse savoureuse:

Colonel Smirnov :"Monsieur le Président, je ne pourrai répondre
à ces questions que dans quelques jours.Ces sujets me sont inconnus
et doivent tout d'abord être étudiés plus à fond.
Je ferai entreprendre des recherches sur la question et donnerai au Tribunal
une réponse, de même que je lui fournirai les documents correspondants."

(TMI, VII , 536).

Le lendemain, L.N. Smirnov revint sur le sujet.
A propos d'une éventuelle réponse, il ne put que déclarer:

(...) je me suis adressé à Moscou où se trouve cette correspondance.
Il n'y a dans les archives que des extraits de cette correspondance,
le reste se trouve dans d'autres archives.Nous les avons fait rechercher et,
dès que nous aurons obtenu des renseignements précis, j'en ferai part
au Tribunal.Cela pourra prendre un jour ou deux
. (TMI, VII , 563-4).


C'était avouer qu'on avait "piqué" un ou deux documents accusateurs
sans chercher à connaître ni le fond de l'affaire, ni surtout, son dénouement.
J'ajoute que dans les jours qui suivirent, l'avocat général soviétique garda
le silence sur cette question qui, finalement, tomba dans l'oubli.
Telles étaient les méthodes utilisées à Nuremberg.

Notons d'ailleurs que le principe d'une instruction uniquement à charge
fut revendiqué haut et fort par R.Jackson.Après que plusieurs avocats
eurent protesté sur la façon dont étaient présentées les accusations,
documents lus de façon fragmentaire afin de leur donner un sens sinistre,
faits et documents à décharge occultés...., le procureur général américain
rétorqua:

" d'après le Statut, notre devoir est de présenter les charges de l'accusation.
En aucun cas je ne servirai deux maîtres".
(TMI, III , 555).


L'ancien ministre des Affaires étrangères d'Hitler, J.von Ribbentrop
avait donc raison lorsque, peu avant d'être exécuté en octobre 1946,
il écrivit:

"Le ministère public n'a fait état que des documents à charge et il les a utilisés partialement, par contre, il a sciemment passé sous silence les documents
à décharge et ne les a pas communiqués à la défense."



La Défense gravement handicapée.


Cette façon d'agir aurait pu se comprendre si les documents saisis
et tous les autres entre les mains des vainqueurs, avaient également
été mis à la disposition de la Défense et si cette dernière avait bénéficié
des mêmes moyens que l'Accusation pour les étudier.
Or, c'est tout le contraire qui advint:

A) Toutes les archives restèrent à la disposition exclusive des vainqueurs
et seuls les documents choisis par l'Accusation furent transmis aux avocats.
L'article 16a du Statut du TMI prévoyait en effet:

L'acte d'accusation comportera les éléments complets spécifiant en détail
les charges relevées à l'encontre des accusés.
Une copie de l'Acte d'accusation et de tous les documents annexes, traduits
dans une langue qu'il comprend, sera remise à l'accusé dans un délai
raisonnable avant le jugement.
(TMI, I , 15-6).

Le 20 novembre 1945, le Président confirma en déclarant:

"Le Tribunal a appris avec satisfaction les mesures prises par les Procureurs
Généraux pour permettre aux avocats de prendre connaissance des documents
sur lesquels est basée l'accusation, afin que les accusés aient toute facilité
pour se défendre équitablement."
(TMI, II , 36).


Certes, l'article 16a donnait le droit aux prévenus "d'apporter au cours du procès
(...) toutes preuves à l'appui de leur défense"
(TMI, I , 16),
ce droit impliquait celui de demander tous les documents voulus qui étaient
alors entre les mains des vainqueurs.Cependant:

- certains documents capitaux pouvaient être ignorés des accusés qui,
dès lors, n'avaient pas idée de les demander.
Seule une recherche dans les archives aurait permis de les découvrir,

- des milliers de questions étant abordées par l'Accusation, il aurait fallu
au prévenu une mémoire hors du commun pour se rappeler tous les documents
utiles dans le cadre des réponses à formuler,

- suite aux saisies et aux destructions, de nombreux documents avaient été perdus,

- de nombreux documents alliés ne furent pas produits malgré la demande
des avocats.Citons par exemple la note polonaise du 28 août 1939
au gouvernement britannique ainsi que les directives adressées à la même
époque par ce gouvernement à son ambassadeur à Varsovie.
Deux documents capitaux pour éclairer les responsabilités dans le déclenchement
de la guerre.
A Nuremberg, les défenseurs de J.von Ribbentrop demandèrent en vain
leur production. 10

On le voit: le droit concédé aux accusés était, dans une large mesure,
parfaitement illusoire.Quand on a vécu une période de sept ans (1933-1939)
si riche en évènements et que l'on a ensuite connu six ans de guerre,dont
trois particulièrement épouvantable (1943-1945), on ne peut se souvenir
ni de tout ce qui s'est passé, ni de tous les papiers qui ont été rédigés.
Seule une étude de plusieurs années, avec des équipes compétentes,
aurait permis de mettre à profit les archives, saisies ou non, afin de reconstituer
une chronologie objective des événements.
Mais les avocats n'avaient pas accès aux pièces...


B) J'ajoute, et c'est là mon deuxième point, que même s'ils y avaient eu accès,
l'équité n'en aurait pas pour autant été rétablie.
En effet, de mai à septembre 1945, les Alliés avaient disposé de plusieurs
mois et d'équipes compétentes pour fouiller dans les liasses de documents
afin de préparer l'acte d'accusation.
Les avocats allemands, pour leur part, agissaient seuls (ou parfois avec
un collaborateur) et n'étaient arrivés que très peu de temps avant l'ouverture
du procès.Ils devaient donc mener leurs recherches en solitaire alors que
la plupart de leurs journées étaient prises par les audiences et les entretiens
avec leurs clients.Autant dire que même s'ils avaient pu accéder à toutes
les archives, leurs possibilités d'enquêtes auraient été passablement réduites.
Cette inégalité dans l'accès aux archives et dans la possibilité d'enquêter
apparaît nettement lorsque l'on se reporte aux listes des pièces présentées
par les différentes parties pendant le procès.
Alors que l'Accusation put produire plus de 10 000 documents,
la Défense en présenta moins de 3 000. (TMI, XXIV,373...).

1) R.Hilberg,La destruction des juifs d'Europe (éd.Fayard,1988),
quatrième de couverture.

2) Voy. TMI, I,11, "Statut du Tribunal Militaire International", art.2.

3) Cité par Mgr de Solages dans La Théologie de la Guerre Juste
(éd.Desclée de Brouwers,1946),p.88.

4) Notons que le principe de médiation n'était pas nouveau:
chez les Grecs, Thémistocle avait été élu arbitre dans un litige entre
Corinthe et Corcyre, Thucydide considérait comme un crime de tuer
un ennemi disposé à accepter un arbitre.
Chez les Romains de la première époque, l'arbitrage portait le nom de
"reciperatio".Au Moyen-Age, Louis XI fut plusieurs fois arbitre,
tout comme les docteurs des universités italiennes dans les disputes
des Etats italiens.Citons également le pape Alexandre VI qui, par sa fameuse
sentence prononcée le 4 mai 1493, clôt la querelle entre le Portugal et l'Espagne
à propos des terres découvertes dans le Nouveau Monde.

5) Voy."Convention (I) pour la résolution pacifique des disputes
internationales"
, La Haye,29 juillet 1899, art.2-8 (bons offices et médiation),
art.20 et ss.(Cour permanente d'arbitrage).

6) Voy. "Convention (II) pour la résolution pacifique des disputes
internationales"
, La Haye,18 octobre 1907, art.41 et ss.

7) Voy. A.G.Heffter,Le Droit international de l'Europe
(A.Cotillon et Cie, Paris,1883),p.238,note 7.

8) Voy. Victor M.Maurtua, James Brown Scott et Jean Efrem off,
Nouvelles tendances de Conciliation Internationale (Centre Européen
de la Dotation Carnegie,Publications de la Conciliation Internationale,1933,
"Avant-projet de convention instituant un organe mondial de conciliation",p.166.

9) "Le ministère public n'a fait état que des documents à charge
et les a utilisés avec partialité."

(Voy.Joachim von Ribbentrop,De Londres à Moscou.Mémoires
(éd.B.Grasset, 1954),p.228.


10 Voy.J.von Ribbentrop,op.cit., p.228.

_________________
L'autre Histoire :

"qui n'entend qu'un son,n'entend qu'une cloche."

http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/30 ... ages-1.htm

http://www.phdnm.org/videacuteos.html

http://www.youtube.com/watch?v=dO13cejg ... ature=fvwp


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MessagePosté: Sam Aoû 06, 2011 9:36 am 
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Inscription: Sam Juil 01, 2006 8:20 am
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Tu continues de négliger les remarques et, d'une façon générale, négliges de plus en plus les posts des autres.

Il y a cependant dans ton dernier une argumentation qui se tient et sur laquelle j'invite tout le monde à se pencher.

Pour commencer, une objection : le nazisme est un phénomène entièrement inédit, un défi à l'humanité entière et à toute notion de droit autre que celui du plus fort. Ses vainqueurs n'avaient plus qu'à tourner la page, ou à faire ce type de procès. L'idée de faire juger les nazis par des neutres, en particulier, évidente au regard des principes généraux du droit, est ici absurde et écoeurante. Quels neutres ? Les Suisses, les Espagnols ou les Suédois qui avaient bouffé à tous les râteliers ?


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MessagePosté: Ven Aoû 12, 2011 5:14 pm 
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Inscription: Sam Juin 25, 2011 3:19 pm
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Localisation: Saint-Tropez (VAR)
François Delpla a écrit:


Il y a cependant dans ton dernier une argumentation qui se tient et sur laquelle
j'invite tout le monde à se pencher
.



Pas de réponse à l'invitation de François,je continue donc
:

Des archives en grande partie intactes.

Il est vrai que, contrairement à une légende tenace, les Allemands n'avaient pas
détruit leurs archives, y compris les plus compromettantes, ce qui permit
aux vainqueurs de découvrir de nombreux documents à charge.


La lutte contre les partisans.

Prenons par exemple la lutte à l'Est contre les partisans et contre les saboteurs.
Au printemps 1941, face à l'inquiètante concentration des forces soviétiques
le long de la frontière orientale de l'Allemagne, Hitler décida de déclencher
une guerre préventive contre l'URSS. *

Le premier ordre du Führer.

Connaissant les méthodes bolcheviques, il craignait qu'une fois l'invasion
commencée, une intense guérilla ne soit organisée derrière la ligne de front
afin de frapper dans le dos les armées allemandes.**
Voilà pourquoi le 13 mai 1941, en pleins préparatifs, un décret confidentiel
du Führer fut distribué, qui concernait "l'exercice de la juridiction militaire"
dans les futurs territoires soviétiques conquis. ***
La courte introduction précisait que jusqu'à la "pacification élémentaire"
de ces territoires, la juridiction militaire se restreindrait
" à ses tâches principales",laissant ainsi les troupes prendre
"d'elles-mêmes des mesures impitoyables contre toute menace de la population
ennemie"

Ces" mesures impitoyables" étaient les suivantes:


1.La troupe doit liquider les partisans de façon radicale, qu'ils combattent
ou qu'ils soient en fuite.

2. De même, toute attaque de civils ennemis contre les militaires et assimilés
de la Wehrmacht, doit être immédiatement réprimée par l'Armée grâce
à l'emploi de méthodes impitoyables entraînant l'anéantissement des auteurs
de l'agression.

3. Dans les régions où ces mesures ont été négligées ou impossibles à prendre,
les personnes soupçonnées d'actes criminels comparaîtront immédiatement
devant un officier.Cet officier décidera si on doit les fusiller.
Sur l'ordre d'un officier ayant au moins le grade de chef de bataillon,
des mesures collectives énergiques seront prises sans retard contre
les localités d'où proviennent les attaques sournoises et criminelles
contre la Wehrmacht, si les circonstances ne permettent pas une identification
rapide des coupables en particulier.

4. Il est expressément interdit d'interner les suspects pour les faire comparaître
devant les tribunaux, après le rétablissement de ces juridictions.

5. Les Commandants en chef des groupes d'Armées peuvent, d'accord avec
les chefs de la Marine et de l'Aviation, compétents, rétablir la juridiction
militaire pour les civils, dans les zones qui sont suffisamment pacifiées.
Pour les zones soumises à l'administration politique, cet ordre sera donné
par le chef du Haut Commandement de la Wehrmacht.(doc.C-50).

La deuxième partie de l'ordre prévoyait une relative impunité pour les soldats
qui agiraient dans le cadre de la lutte contre les partisans,
"même si l'acte commis (était) en même temps un crime et un délit militaire"
(Id.)
Seules devraient être soumises aux juges les infractions mettant en péril
"le maintien de la discipline et de la sécurité des troupes",c'est-à-dire:

les infractions importantes provenant d'un manque de contrôle de soi
en matière sexuelle ou d'une disposition qui impliqu(aient) une menace
de perte de contrôle sur les troupes.
(Id.).

En revanche, une moindre sévérité serair demandée pour des faits qui
auraient entraîné "la destruction sans nécessité de logements,
d'approvisionnements ou de matériel ennemi capturé, aux dépens de nos armées"

(Id.).

Un ordre discutable.

On le voit, il n'était pas question de livrer les futurs territoires conquis
à l'arbitraire du vainqueur.
Le viol et le meurtre crapuleux étaient ainsi interdits sous peine de sanctions.
Toutefois, ce décret posait de graves questions vis-à-vis du Droit international
alors en vigueur.
L'article I.2 prévoyant le recours exclusif à des cours martiales
établies sur-le-champ par un officier et l'article I.5 interdisant de faire
des prisonniers (les suspects devant être immédiatement jugés) étaient discutables.
Mais surtout, l'article I.4, qui donnait la possibilité à un officier de fusiller
de simples suspects ou d'ordonner des "mesures collectives (...) contre les localités"
violait les règles communément admises.Peu après la guerre de 1870, ainsi,
le professeur de Droit public Heinrich Geffcken avait clairement déclaré:

"Il faut reconnaître que les commandants allemands ont outrepassé
les nécessités de la guerre, en rendant responsables (...) les communes
où ces infractions furent commises."
****

Dans son art.50, d'ailleurs, la Convention de La Haye du 18 octobre 1907
concernant les "lois et coutumes de la guerre sur terre" précisait nettement:

Aucune peine collective, pécuniaire ou autre,ne pourra être édictée contre
les populations à raison de faits individuels dont elles ne pourraient être
considérées comme solidairement responsables.


La tentative de justification d'H.Göring.

A Nuremberg, Hermann Göring justifia cet ordre en affirmant qu'il visait
uniquement les coupables.Voici ce que l'on put entendre le 21 mars 1946:

- Général Rudenko: "Vous pensez qu'un officier a le droit d'établir
sur-le-champ un tribunal ?"

-Accusé Göring:
"Il est prévu par les us et coutumes de la guerre qu'un officier,
dès qu'il commande une unité, peut établir une cour martiale où et quand
il le juge bon"


- Général Rudenko:
"Mais vous êtes d'accord avec moi qu'il ne s'agissait même pas ici d'un tribunal ?
Il est dit que cet officier décide seul personnellement."


-Accusé Göring:
"Il pouvait prendre une décision seul ou instituer une cour martiale.
Il lui suffisait de s'adjoindre deux personnes et,en quelques minutes,
il pouvait prendre une décision si les faits étaient prouvés".


- Général Rudenko:
" En quelques minutes, dites-vous, et ensuite c'était l'exécution ?"

-Accusé Göring:
"Si je surprends quelqu'un en flagrant délit qui, d'une maison, tire sur mes troupes
dans le dos, la cour martiale peut liquider l'affaire le plus rapidement du monde.
Toutefois,on ne peut agir ainsi s'il n'y a pas de preuves.
Mais il s'agit ici d'une attaque directe et des mesures à prendre."


- Général Rudenko:
"Accusé Göring, cela suffit sur cette question.Je voudrais seulement indiquer
une fois de plus que cette directive fut donnée par le Haut Commandement
de la Wehrmacht le 13 mai 1941 et qu'elle donnait le droit à un officier
de fusiller un homme, sans enquête ni jugement.Je pense que vous ne le niez pas.
Continuons."


-Accusé Göring:
"Mais oui, je le nie absolument.Il n'est dit en aucune façon qu'un officier
a le droit de fusiller quelqu'un directement.Permettez-moi de préciser:
"Dans le cas d'impossibilité de prendre des mesures de ce genre,
les éléments suspects...." et il ne s'agit ici que des "éléments suspects",
"doivent être amenés davant l'officier le plus ancien de l'unité présent
et c'est lui qui prendra une décision".
Autrement dit, il n'est pas indiqué que tout officier peut décider du sort
de n'importe qui ".
(TMI, IX,677-8 .

L'argumentation de l'accusé n'était certes pas dénuée de valeur.
Cependant, lorsque la directive permettait à l'officier de décider du sort
des "personnes soupçonnées" si les mesures directes de rétorsion
avaient été "négligées ou impossible à prendre", il est clair qu'il s'agissait
alors de juger après coup, c'est-à-dire une fois l'attaque passée
et les coupables enfuis.Or, un suspect n'est pas nécessairement un coupable
et on se demande comment, sans moyens d'enquête approfondie, l'officier
pouvait prouver la culpabilité du ou des hommes amenés devant lui.
Qu'on le veuille ou non, donc, le texte ouvrait la porte à l'arbitraire que
le Droit international voulait justement bannir.
Sachant en outre que le danger n'était plus imminent
(puisque l'attaque était passée), ces cas auraient justement dû être réservés
aux juridictions militaires dotées de tous les moyens d'enquête.
Voilà pourquoi même s'il n'était pas intrinsèquement criminel, le décret s'écartait
du Droit international.

Les Allemands cachent l'ordre du Führer.

Les Allemands devaient d'ailleurs en être conscients car, le 27 juillet 1941,
un ordre signé W.Keitel commanda d'en détruire les copies afin qu'aucune
ne tombe entre des mains ennemies.On lisait:

"En vertu du règlement sur les documents confidentiels, toutes les copies
qui ont été faites du décret du Führer du 13 mai 1941 devront être détruites par:
a) Tous les services jusqu'aux commandements généraux inclus,

b) Les commandements de groupes blindés,

c) Les commandements d'armées et les services de rang égal, s'il y a danger
inévitable que ces documents tombent aux mains de personnes non autorisées.
La validité du décret n'est pas affectée par la destruction des copies.*****

Un deuxième ordre de l'OKW.

Quoi qu'il en soit, dès les premières semaines de guerre, les craintes d'Hitler
se révélèrent fondées.A Nuremberg, le procureur général adjoint américain
Telford Taylor reconnut qu'à l'Est:

"les forces allemandes combattirent parmi une population hostile et durent
faire face à des activités étendues de partisans, derrière leurs lignes."

(TMI, IV,471)

Lors d'un entretien avec le maréchal Kvaternik (vice-président de l'Etat croate
indépendant), le 21 juillet 1941, le Führer lança:

"Les Russes ne sont pas des soldats, mais des bêtes.Ils n'ont ps l'ombre
d'un code d'honneur militaire"
******

Telle fut la raison pour laquelle deux jours plus tard, le Haut Commandement
des Forces armées allemandes publia une instruction d'Hitler qui confirmait
le décret du 13 mai.L'article 6 stipulait:

En raison de la vaste étendue des territoires conquis à l'Est,
les forces disponibles chargées d'assurer la sécurité de ces régions
ne pourront assumer cette tâche que si, au lieu de punir toute résistance
par la condamnation des coupables par un tribunal, les forces d'occupation
pratiquent un système de terreur qui, seul, permettra d'écraser toute volonté
de résistance parmi la population.
Ce n'est pas en réclamant de nouveaux éléments de sécurité, mais au contraire
en employant des mesures, en appliquant des mesures draconniennes
correspondantes que les commandants en chef auront la possibilité d'assurer
la sécurité dans leur région.
*******


* Sur les dernières concentrations militaires soviétiques,voyez notamment
le rapport de Keitel à Ribbentrop en date du 11 mai 1941, le rapport de Keitel
au Gouvernement du Reich en date du 11 juin 1941, publiés dans
Proclamation du Führer au peuple allemand et note de Ministère
des Affaires étrangères au Gouvernement soviétique, avec annexes (s.l.n.d)
pp.61 et ss
. A Nuremberg, W.Keitel confirma:

"Halder rapportait la présence de 150 divisions soviétiques le long
de la ligne de démarcation.Il y avait aussi ces photographies aériennes
montrant un grand nombre d'aérodromes.Bref, on pouvait constater
un certain degré de préparation de la Russie soviétique qui pouvait ainsi,
d'un moment à l'autre, entreprendre une action militaire."

(TMI, X,550-51).Sur ce sujet, voyez aussi la déposition du général Jodl
à Nuremberg (TMI, XV,409-12) et Joachim von Ribbentrop
De Londres à Moscou.Mémoires (éd.Grasset,1954),pp.184-6.
On y apprend que la décision finale d'attaquer l'URSS fut prise après les évènements
de Yougoslavie, c'est-à-dire en avril 1941.

** "L'expérience du Führer lui faisait pressentir qu'une menace immédiate
surgirait des territoires (conquis) de l'Est "

(déposition d'H.Göring à Nuremberg:TMI, IX,677)

*** Voyez le doc.C-50, TMI, XXXIV,249-55.

**** Voy.A.G.Heffter,Le Droit international de l'Europe
(A.Cotillon et Cie, Paris,1883), p.288,note 7 rédigée par H.Geffcken.

*****(Doc C-51, TMI XXXIV,p.257.J'ajoute qu'une ordonnance d'Himmler
datée du 12 novembre 1941 interdit les photographies d'exécutions,
sauf si, pour des raisons de service, certaines devaient être prises.
Dans ce cas, tout le matériel photographique devait être envoyé aux archives
(doc.URSS-297, TMI,VII, 537)

****** Voy.Andréas Hillgruber,Les entretiens secrets de Hitler
(éd.Fayard,1969),p.616

******* Doc.C-52,TMI,XXXIV,259.Le même document apparaît également
sous la cote PS-459 (voy.TMI,XX,672-3 et VII,484).
A Nuremberg, le général Jodl justifia cet ordre en affirmant lui aussi qu'il ne visait
que les coupables:
- Accusé Jodl:
"Il ne s'agit pas d'innocents.Il est dit expressément "qu'il supprimera toute velléité
de résister".Il s'agit de ceux qui résistent, c'est-à-dire des partisans."

(TMI, XV,498).Mais là encore, les mesures collectives qu'un officier pouvait
appliquer allaient fatalement toucher des innocents....

_________________
L'autre Histoire :

"qui n'entend qu'un son,n'entend qu'une cloche."

http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/30 ... ages-1.htm

http://www.phdnm.org/videacuteos.html

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MessagePosté: Jeu Aoû 18, 2011 11:35 am 
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Toujours pas de réponse à l'invitation de François,
je continue donc
.

La directive compromettante de W.Keitel.

Le 16 septembre 1941, W.Keitel signa un autre document très compromettant,
dans lequel il était précisé qu'à l'Est,
" une vie humaine (valait) moins que rien".
La première partie évoquait " la rébellion ouverte et la guerre de bandes
étendues"
qui se développait " en tous lieux dans les territoires (russes)
occupés par l'Allemagne."
*
La deuxième constatait l'échec relatif des mesures prises par les Allemands
pour pacifier les territoires conquis.**
L'auteur continuait ainsi:

" Le Führer a ordonné que désormais on intervint de partout avec les moyens
les plus sévères pour écraser le mouvement le plus rapidement possible(...)

3. A cet effet on usera des directives suivantes:

a) (...)


b) Pour étouffer les menées dans l'oeuf, on devra, à la première occasion,
faire usage des moyens les plus sévères, afin d'assurer l'autorité des forces
d'occupation et de parer à une extension nouvelle.
De plus, il ne faut pas oublier que dans les pays en question, une vie humaine
vaut moins que rien et qu'un effet d'intimidation ne peut être atteint que
par une rigueur inaccoutumée.En représailles de la mort d'un soldat allemand,
on doit, dans ces cas, d'une façon générale, considérer comme adéquate
la peine de mort infligée à 50 ou 100 communistes.
Le mode d'exécution accroîtra encore l'effet d'intimidation."
(Id.)

L'affirmation selon laquelle à l'Est, une vie valait "moins que rien"
renfermait certes une part de vérité.Mais l'écrire noir sur blanc dans une directive
qui prévoyait des représailles collectives pouvait être source de graves ennuis
si le document venait à être connu.

Des mesures inefficaces.

Sans surprise, les rétorsions allemandes se révélèrent globalement inefficaces.
A Nuremberg, le général Jodl expliqua:

"Ces partisans étaient des fanatiques uniquement, des "durs", des lutteurs
et pour la plupart du temps des Russes Blancs.
"(TMI,XV,426)

Quelques semaines plus tard, un auteur belge qui avait étudié la guerre à l'Est
confirma en parlant des:

"francs-tireurs civils, membres du parti et du komsomol (jeunesse communiste),
groupes fanatisés à l'extrême et particulièrement impitoyables dans leur action
répressive.De nombreux criminels de droit commun avaient quitté le bagne
contre promesse de combattre l'occupant pour se "racheter".
" ***

Avec l'arrivée de l'hiver, leur activité redoubla,immobilisant même les troupes
chargées d'assurer la sécurité. ****
Se référant aux années 1942-1943, un colonel allemand déclara:

"Les opérations des partisans, pendant longtemps,ont menacé de couper
les lignes de communication et les routes des transports nécessaires
à la Wehrmacht.Par exemple, un compte rendu mensuel sur les attaques
contre les lignes de chemin de fer de la Russie occupée révéla que,
dans la seule zone russe, 800 à 1 000 attaques se produisaient chaque mois
pendant cette période, causant entre autre la perte de 200 à 300 locomotives.
"
*****

Le témoin poursuivait ainsi:

"Il était de notoriété publique que la guerre des partisans était menée de la façon
très cruelle de part et d'autre, que des représailles étaient infligées à des otages
et aux communes dont les habitants étaient soupçonnés d'être des partisans
ou de les soutenir.C'était également un fait bien connu que Hitler croyait que
la seule méthode par laquelle on pouvait mener avec succès une guerre contre
les partisans était celle qui consistait à employer des sanctions cruelles à titre
préventif."
(Id.,)

Une nouvelle directive très compromettante.

W.Scheidt disait vrai.A l'époque, malgré la directive du 13 mai 1941,
certains Allemands responsables de bavures dans la lutte contre les partisans
avaient été traduits devant des juridictions militaires.Lorsqu'il l'apprit, Hitler
réagit et le 13 décembre 1942, W.Keitel signa une nouvelle directive portant
la mention "Très secret".Elle assurait aux soldats l'impunité dans la lutte
contre les partisans,même s'ils avaient pris des mesures "à l'encontre de femmes
et d'enfants"
.Le texte commençait ainsi:

Le Führer a été informé que certains membres de la Wehrmacht, ayant pris
part à la lutte contre les bandes de guérillas,avaient été l'objet de poursuites
disciplinaires.
(Doc.URSS-16,voy.TMI, VII,491).

Plus bas, on lisait:

En conséquence, le Führer a ordonné:

Si cette lutte contre les bandes de guérillas, aussi bien à l'Est que dans les Balkans,
n'est pas menée de la façon la plus brutale, il en résultera que, dans un temps
très proche, les forces que nous avons à notre disposition vont s'avérer insuffisantes
pour avoir raison de cette peste.Dans cette lutte, les troupes ont donc le droit
et le devoir de procéder par tous les moyens quels qu'ils soient, même à l'encontre
des femmes et des enfants, pour atteindre le but.
Toute considération, quelle qu'elle soit, serait un crime envers le peuple allemand
et envers les soldats du front, qui doivent supporter les conséquences de l'activité
partisane et qui ne pourraient comprendre pourquoi ces bandits ou leurs complices,
seraient épargnés.Ces principes doivent servir de base à la lutte contre les bandes
de guérillas à l'Est.
Aucun Allemand participant aux opérations militaires contre les guérillas ne doit
être sujet à des poursuites disciplinaires ou judiciaires, à cause de sa conduite
pendant le combat contre les partisans et leurs complices.
Les commandants en chef des troupes conbattant les guérillas sont tenus de porter
cet ordre, immédiatement et catégoriquement, à la connaissance de tous les officiers
des unités qui leur sont subordonnées, de mettre sans tarder leurs conseillers
juridiques au courant de cet ordre et de veiller à ce qu'aucun jugement contraire
à cet ordre ne soit prononcé.
(Id.).

W.Keitel réduit au mensonge.

A Nuremberg, W.Keitel tenta de minimiser la portée de l'ordre en assurant
qu'il s'agissait uniquement de "retirer les femmes et les enfants du théâtre
de l'activité des partisans"
:

- Général Rudenko :"Je vous demande accusé Keitel,maréchal de l'ex-armée
allemande, si vous considérez que cet ordre est juste et si vous estimez qu'on
peut à volonté prendre des mesures contre les femmes et les enfants ?"


- Accusé Keitel :"Oui, tant que ces mesures consistent à retirer
les femmes et les enfants du théâtre de l'activité des partisans.Non, quand
ces mesures consistent à les exécuter"
.

- Général Rudenko:"Vous n'avez pas répondu à ma question.
Estimez-vous que cet ordre, visant les femmes et les enfants, est juste ou injuste ?
Répondez par oui ou par non.Est-ce juste ou non ?
"

- Accusé Keitel:"J'ai considéré que cet ordre était justifié dans la mesure
où je l'ai admis.Je n'ai jamais approuvé les mesures d'exécution.
C'étaient des crimes.

- Général Rudenko :
"Toutes sortes de mesures" Cela comprend aussi le meurtre."

- Accusé Keitel: "Oui, mais pas des femmes et des enfants."

- Général Rudenko :"Oui, mais il est dit "toutes sortes de mesure
contre les femmes et les enfants"


- Accusé Keitel :"Non, il n'y a pas "toutes sortes de mesures".
Il y a:"Ne pas se refuser à prendre des mesures contre les femmes et les enfants"
Jamais un soldat ou un officier allemand n'eut l'idée de tuer une femme ou
un enfant."
(TMI, X,643).

Je le dis franchement:l'argumentation du feld-maréchal Keitel était mensongère.
Il est vrai que dans une directive générale datée du 30 juillet 1944 et concernant
la lutte contre les partisans, le Führer précisait:

"Leurs complices,spécialement les femmes qui n'ont pas participé directement
au combat, doivent être mis au travail.Les enfants doivent être épargnés."

(Doc.D-766, TMI, XXXV,503.Voy.aussi TMI, X, 650-1.)

Mais l'ordre de 1942 était suffisamment clair: il assurait l'impunité aux soldats qui,
dans le cadre de la lutte contre les partisans, auraient tué, je ne dis pas:
assassiné, des femmes et des enfants.
La preuve en est d'ailleurs apportée par le compte rendu des discussions
qui eurent lieu au Quartier Général du Führer le 1er décembre 1942,
c'est-à-dire deux semaines avant la parution du décret.
A Nuremberg, ce document n'était pas à la disposition de l'Accusation.
Le procureur y aurait trouvé de quoi contredire W.Keitel.
Car s'exprimant à propos dudit décret, A.Hitler lui-même avait déclaré:

"(...) le principe est que, dans la lutte contre ces bandes tout ce qui
conduit au succès est bon.Voici ce qui importe avant tout:
si tel ou tel fait une chose qui ne corresponde pas aux instructions données,
mais peut exciper d'une réussite absolue, ou bien si quelqu'un se trouve acculé
à une situation à laquelle il ne puisse faire face que par les solutions les plus
radicales,alors, tous les moyens sont bons qui, permettent de réussir.
Le but doit être d'anéantir les bandes et de faire régner l'ordre.
En définitive, par conséquent,tout ce qui aura contribué à l'anéantissement
des bandes sera considéré comme bon, et, au contraire, sera considéré comme
mauvais tout ce qui ne servira pas à cet anéantissement.
De cette manière, chacun aura sa liberté d'action.Comment voulez-vous,
autrement qu'il (le soldat) se tire d'affaire, dans de nombreux cas ?
Quelle conduite à tenir, si ces salauds se font précéder de femmes et d'enfants ?
C'est une expérience que j'ai moi-même vécue à Chemnitz,où ces cochons
de marxistes nous crachaient à la figure,tout en plaçant des enfants devant eux.
Nous étions totalement désemparés, et malheur à nous si nous avions touché
à ces enfants ! Il en va de même en ce qui concerne la lutte contre les partisans.
Si ces gens-là poussent devant eux des femmes et des enfants, il faut que l'officier
ou le sous-officier ait la possibilité de tirer dessus sans aucun ménagement.
La seule chose essentielle est qu'il s'ouvre un passage et qu'il extermine la bande.
Il faut que le militaire se sente absolument garanti.
On peut lui donner des instructions d'ensemble,mais pour le reste,il faut de toute
nécessité le couvrir, pour que le pauvre diable ne soit pas obligé de se dire:
"Ensuite, c'est encore moi qu'on rendra responsable ! "
Que fera-t-il lorsque ces salauds se barricadent dans une maison où il y a aussi
des femmes et des enfants ? Lui sera-t-il permis ou non de mettre le feu
à la maison ? Si oui, il livrera aux flammes des innocents pêle-mêle avec les autres.
Eh bien ! il ne doit pas y avoir de problème:il a l'obligation de mettre le feu
par principe, il faut inscrire là-dedans que lorsque l'homme croit devoir user
des moyens les plus énergiques dans l'exécution de son devoir, il est absolument
dans son droit et qu'il sera ensuite couvert dans tous les cas."
******

Lors de ces conversations, W.Keitel était présent. (Ibid.,p.40).
Par conséquent, il ne pouvait ignorer le véritable sens du décret
qu'il allait signer le 16 décembre 1942.



* " Depuis le début de la campagne contre la Russie des Soviets,
des mouvements communistes d'insurrection ont éclaté en tous lieux
dans les territoires (russes) occupés par l'Allemagne.
Partant des mesures de propagande et d'attentats contre les ressortissants
isolés de la Wehrmacht, les formes de ces agissements se sont développés
jusqu'à la rébellion ouverte et la guerre de bandes étendus."

(voy.le doc.C-148, TMI, XXXIV, 501)

** "Les mesures entreprises jusqu'ici pour remédier à ces mouvements
d'insurrection se sont révélées insuffisantes."
(Ibid.,p.502)

*** Voy.Europe-Amérique, 22 août 1946, article de Jean Wolf intitulé:
" L'histoire authentique d'une croisade",p.24,col.B

**** "Dès le début de la campagne de Russie, et surtout à la fin de l'automne
1941 et jusqu'au printemps 1942, les mouvements de résistance,
d'actes de sabotage et tout ce qui s'y rapporte se multiplièrent de plus en plus
dans tous les territoires occupés, sur le plan militaire, il en résultait que les troupes
destinées à maintenir la sécurité étaient entravées et immobilisées du fait
de ces troubles."

(déposition de W.Keitel à Nuremberg:TMI, X,563)

***** Affidavit du capitaine Wilhelm Scheidt,produit à Nuremberg
sous la cote PS-3711:TMI, IV,484.

******
(Voy.Hitler parle à ses généraux.Comptes rendus sténographiques des rapports
journaliers du Q.G du Führer,1942-1945
(éd.Albin Michel,1964) pp.37-40.

_________________
L'autre Histoire :

"qui n'entend qu'un son,n'entend qu'une cloche."

http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/30 ... ages-1.htm

http://www.phdnm.org/videacuteos.html

http://www.youtube.com/watch?v=dO13cejg ... ature=fvwp


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MessagePosté: Jeu Aoû 18, 2011 4:39 pm 
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Bis repetita

François Delpla a écrit:
Tu continues de négliger les remarques et, d'une façon générale, négliges de plus en plus les posts des autres.

(...)

Pour commencer, une objection : le nazisme est un phénomène entièrement inédit, un défi à l'humanité entière et à toute notion de droit autre que celui du plus fort. Ses vainqueurs n'avaient plus qu'à tourner la page, ou à faire ce type de procès. L'idée de faire juger les nazis par des neutres, en particulier, évidente au regard des principes généraux du droit, est ici absurde et écoeurante. Quels neutres ? Les Suisses, les Espagnols ou les Suédois qui avaient bouffé à tous les râteliers ?


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MessagePosté: Mer Aoû 24, 2011 4:56 pm 
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Inscription: Sam Juil 01, 2006 8:20 am
Messages: 6779
Avant toute nouvelle logorrhée autistique, merci de participer au débat en répondant à la question qui précède.


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