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A toutes fins utiles, il y a des classes économiques aux U.S.A. comme dans tout pays capitaliste (si je me souviens bien, le 1° mai célèbre une émeute sanglante qui a eu lieu à Chicago je crois). La présence de classes ne signifie pas obligatoirement lutte des classes, ceci dépend de la façon dont s'y prennent les élites économiques.
Il y a des conflits du travail aux E-U et ils sont même plus durs qu'en Europe mais ils ne retentissent pas sur l'action politique comme le montre la division de leur électorat en deux grands partis dont aucun n'est plus à droite ou à gauche que l'autre.
Quant à l'existence de classes économiques, c'est ne rien comprendre à l'Amérique que d'en parler. Des mots comme "bourgeoisie" ou "masses populaires" ou "prolétariat" n'y existent même pas, et, même le mot "classe moyenne" qui, en G-B, remplace le mot "bourgeoisie" n'a pas cours pour la raison que 90% de la population en fait partie.
En Europe, il en alla tout autrement : il y eut réellement une bourgeoisie et des masses populaires et le bolchevisme russe, en exploitant à fond cette division principielle se mit en position de révolutionner toutes les nations du vieux monde.
Par réaction, celles-ci secrétèrent des partis d'extrême droite aussi révolutionnaires que le bolchevisme dont, en Allemagne, celui de Hitler.
Métaxas en Grèce, Degrelle en Belgique, Doriot en France, Primo de Rivera en Espagne, Salazar au Portugal, Mussolini en Italie, Gombos en Hongrie, etc. Même la Suisse, même l'Angleterre (Mosley) en eurent.
Quand le balancier se déporte vers la gauche, il engendre un mouvement opposé vers la droite d'égale ampleur.
Or, en Amérique on n'observe rien de tel.
Car, en Amérique, la démocratie a été sociale (absence de classes) et morale (bongarçonnisme des Américains) avant d'être politique.
En Europe, au contraire, on a voulu instaurer la démocratie politique, avant que la démocratie sociale et morale ne se soient installées. C'était courir de grands risques, et le XX° siècle, ce siècle de la double frénésie, le montre de façon exemplaire. Sans l'existence de ce grand pays américain qui a sauvé les libertés du monde, dans quelle nuit totalitaire ne vivrerions-nous pas aujourd'hui !