Merci de ce remerciement, mais il est un peu excessif.
L'audience des négateurs de la Shoah diffère peu entre les pays où leur délit est réprimé par une loi spécifique et les autres : je récuse donc le terme d'abcès et estime que le principal inconvénient de la loi Gayssot est sa fonction de précédent. Tous les descendants de victimes de génocides brandissent des banderoles "pourquoi eux et pas nous ?" et le législateur, qui en 1990 avait juré d'être inflexible, plie comme du métal mou.
@ Beruge : vraiment, vous avez besoin de références précises sur la thèse faurissono-garaudyenne des Juifs inventant leur martyre pour augmenter leur puissance, notamment par la création d'Israël et la mobilisation autour de lui ?
Quant à votre demande de précisions sur les dirigeants de l'Allemagne nazie se chargeant entre eux et chargeant leurs morts à Nuremberg, elle n'est pas moins étrange. N'auriez-vous pas lu le livre du psychologue Gilbert ? Cette attitude s'y rencontre à chaque page, chez Schacht, Dönitz, Speer, Göring, Streicher, Sauckel, bref, presque tous, l'un des rares à rester digne, en assumant, étant Seyss-Inquart. Tous les autres chargeaient les SS... et leur unique représentant dans le box, Kaltenbrunner, était tenu à l'écart. Ce qui ne l'empêchait pas de plaider qu'il avait obéi aux ordres, donc de charger lui aussi et Hitler, et Himmler.
Et les avocats, certes, prenaient leur rôle à coeur et se battaient, plutôt intelligemment. L'accusation aurait inventé un gigantesque massacre, d'une cruauté toute staliniennne et avec des méthodes de preuves elles-mêmes staliniennes, ils n'étaient pas hommes à manquer l'occasion de plaider que Moscou dirigeait le procès.
Cette occasion ne leur a précisément pas été fournie.
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