François Delpla a écrit:
Le fait d'exiger, pour prouver un fait, un document qui le décrive, et de dire "pas de document, pas de fait" est une erreur de méthode historique qui porte un nom : le positivisme.
C'est une prime au "pas vu pas pris" et aux effaceurs de traces.
L'idéologie, la hiérarchie, la logique d'un Etat et d'un système sont des élément de preuve aussi nobles que des ordres noir sur blanc qui, après tout, pourraient ne pas avoir été suivis d'effet.
Si, par exemple, des gens nullement menaçants appartenant à une même confession, baptisée "race" par un gouvernement, sont massacrés à trois endroits différents relevant de ce gouvernement et distants entre eux de milliers de kilomètres, la probabilité d'un ordre génocidaire central devient forte.
Je rappellerai ce principe capital en logique à François (aussi à Lolo et léon):
ce qui est admis
au départ d'un raisonnement ne peut être démontré
par ce raisonnement,en particulier,toutes les "confirmations" qu'on pensera
découvrir seront illusoires,puisqu'elles s'appuieront sur le présupposé de départ.
Exemple:on montre une photo d'un "homme sortant d'une pharmacie
(celle où exerçait léon lebel) avec une boîte de préservatifs".
Quiconque croit
au départ que cet homme est infidèle y verra la confirmation
(donc une preuve) de son infidélité.
Mais en vérité,il n'en est rien,car bien d'autres raisons ont pu motiver cet achat
(service rendu à un tiers,demande de l'épouse légitime,besoin d'analyse...).
C'est parce que celui qui a regardé la photo croyait dès le début au caractère
infidèle de l'homme qu'il a vu dans ce cliché une "preuve",sa croyance
a priorilui a fait écarter les autres hypothèses,c'est-à-dire toutes les autres raisons
possibles de son achat.
Il en va de même avec vos "preuves".
Vos réponses permettent de découvrir votre état d'esprit.
Bonne méditation.