boisbouvier a écrit:
Hitler n'a parlé qu'une seule fois de la Shoah, dit Delpla. Or, non seulement ce fut sans la nommer -et pour cause le mot non plus que celui de "génocide" n'existaient encore- mais encore en montrant son ignorance du fait lui-même de l'extermination systématique puisqu'il piqua une colère contre Frau Von Schirach qui avait osé plaindre les Juifs non de leur mise à mort mais des mauvaises conditions de leur déportation. Il lui dit (c'était après Stalingrad) que plaindre les Juifs de cela alors que tant de sang allemand se répandait et aggravait le déséquilibre était inconcevable. S'il avait su l'extermination systématique proprement dite il n'aurait plus eu aucun doute : l'équilibre aurait été rompu de toutes façons dans le sens qu'il souhaitait.
Si tu te décidais enfin à mettre des liens, ou encore à faire des citations copiées-collées, cela t'aiderait à ne pas déformer.
Je suppose que tu fais allusion à ce passage des
Tentatrices du diable :
http://www.delpla.org/article.php3?id_article=294Le passage méconnaissable au sortir de ta moulinette est sans doute celui-ci :
Citation:
- Vous arrivez de Hollande ?
- Oui, c’est pour cela que je suis là, je voulais vous parler, j’ai vu des choses effrayantes, je ne peux pas croire que ce soit vous qui les ayez ordonnées... !
- C’est la guerre.
- Mais c’étaient des femmes, j’ai vu comme une troupe de femmes, j’ai vu comme elles étaient poussées, pauvres, sans secours, envoyées vers un camp. Je ne croyais pas qu’elles allaient revenir, on leur avait pris tous leurs biens, leurs familles n’existent plus...
- Vous êtes sentimentale, Frau von Schirach. Qu’avez-vous à faire des femmes juives ?
Alors tous deux se lèvent et Hitler se met à crier. Sans doute surpris par une audace aussi rare et peut-être troublé par son ancien amour pour l’insolente, il s’explique d’une manière étrangement franche : lui qui ne parle jamais du meurtre des Juifs, et surtout pas devant des dames, le voilà qui déclare, en formant de ses mains deux coupes, que le sang de 10000 Allemands coule chaque jour et qu’il faut rétablir un « équilibre ». Le symbole est tout à fait lumineux : les mains si admirées du Führer forment un Graal qui recueille le sang allemand mais aussi, image fort peu wagnérienne, un contre-Graal de même dimension, rempli de sang impur et équilibrant l’autre.
(...)
Henriette von Schirach est, que l’on sache, le seul être qui ait jamais reproché en face à Hitler le génocide des Juifs (...) .
1) Je ne dis nullement que "Hitler a parlé une seule fois de la Shoah".
2) Henriette parle bel et bien de meurtre, et Hitler confirme.
3) Ta façon d'interpréter ce texte est d'un faurissonnisme exacerbé.