En aucune façon.
Relis
http://www.delpla.org/article.php?id_article=472 .
Je m'aperçois d'ailleurs que mon scan a mangé des mots et je vais te faciliter les choses, tout en améliorant la traduction :
Citation:
Au lieu d'user de représailles par les armes comme l'eût fait une génération antérieure, la France, en ayant recours à la Société des Nations, a pris le parti qui convient et que prescrivent les textes. Elle a porté son cas devant la Cour et c'est à elle qu'elle demande justice. Si la Cour trouve que sa cause est juste mais se montre incapable de lui donner la moindre satisfaction, ce sera pour la Cour un coup très dangereux. Le pacte de la Société des Nations se sera révélé comme une supercherie et la sécurité collective comme une billevesée. Si la partie lésée n'obtient aucune sorte de réparation légale et de quelque poids, c'est tout l'ensemble de la doctrine de la loi et de la coopération internationales, sur lequel reposent les espoirs en l'avenir, qui s'écroulerait dans l'ignominie. Il serait remplacé immédiatement par un système d'alliances et de groupes de nations dépourvues de toutes garanties en dehors de leur force armée, qui, se faisant les interprètes de la loi, lutteraient pour leurs intérêt vitaux au moment qui leur paraîtrait le plus opportun.
Je vais une fois de plus (sans doute la dernière) te rappeler que l'auteur est simple député et écrit une semaine après l'agression, semaine bien remplie : il y a eu les propos guerriers de Sarraut, encouragés par Mandel et douchés par Gamelin, puis le voyage de Flandin à Londres où Baldwin et Eden l'ont vigoureusement dissuadé de réagir par les armes. Ce sont ces pots cassés que Churchill, regardant comme toujours vers l'avenir, essaye de recoller, de sa modeste place de journaliste et de député dissident du parti au pouvoir. Va pour la SDN, si et seulement si elle fait repasser le Rhin aux aigles allemandes. Ce serait de loin le mieux, pour tout le monde. Et si cela rate, aux armes, et vite !
Toutes tes interventions concernant Churchill, sur ce forum, sont gravement erronées et, en outre, fort contradictoires. A la fois tu essayes de sauver la vision très déformée qu'en ont colportée Bush et Blair pour lui faire cautionner leur catastrophique politique guerrière des années 2000, celle d'un bouledogue sautant à la gorge de tout le monde, et tu lui attribues des faiblesses imaginaires, pour dédouaner celles (bien réelles) de Pétain.