http://www.passion-histoire.net/n/www/v ... a&start=15duc de Raguse a écrit:
je lisais ailleurs hier que les théories de certains utilisateurs de fora d'histoire devenaient "majoritaires" sur la toile. C'est à faire peur, car cela voudrait dire que les rédacteurs d'articles pourris sur Wiki ou des spécialistes de monologues contemplatifs auraient finalement la haute main sur ce qui deviendra bientôt le "savoir". Livrés à Cerbère les livres de chercheurs chevronnés - ne perdant pas leur temps sur le net... - et les diverses publications scientifiques. Cela fait plutôt froid dans le dos...
Si j'avais
vraiment du temps à perdre, je ferais une étude sur la fréquence de la notion de pourriture dans la diffamation raguséenne. Je me contenterai de relever qu'il a peur de mon influence et, là-dessus, de lui donner raison. Tout en lui offrant, tel Saint-Martin, la moitié de mon manteau pour réchauffer son dos.
Raguse qui, jusqu'à plus ample informé, ne publie pas de livres et ne s'exprime que sur la Toile, juge comment, pour sa part, l'utilisation de son temps ?
Mais faisons comparaître le corps du délit :
Thierry Decool a écrit:
Je constate, depuis quelques temps, les effets de l'influence de François sur le Web. On trouve de moins en moins de tenants de l'option "militaire" du Haltbefehl, du Pétain "résistant" à Montoire, du Hitler simple d'esprit incapable de diriger la pétaudière Nazie, du Hess sautant sans son Messerschmitt dans un moment d'égarement pour aller rencontrer il ne sait pas trop qui, il ne sait pas trop où. Et j'en passe. Même certains qui lui sont hostiles pensent qu'il y a bien eu complot d'appeasers en 40... au point de le voir perdurer jusqu'en 1941!
Toutes théories qui, s'il n'est pas forcément à leur initiative, ont bien déboulonné les vieux poncifs. Ou, vu de l'autre bout de la lorgnette, la démonstration que le Web permet de tordre le cou aux légendes urbaines nées des difficultés de s'informer, pour peu que des professionnels sérieux s'y impliquent.
Je n'écris guère sur Wikipédia, tout en reconnaissant son utilité, par manque de temps justement. Et je consacre beaucoup plus de celui-ci au papier qu'à la Toile. Mais je souscris entièrement à ce que dit Thierry sur l'utilité de celle-ci. Qui va d'ailleurs contre le pessimisme fréquemment exprimé par Daniel, lorsqu'il me reproche de ne point bannir définitivement un Michel Boisbouvier, ou de me commettre sur des forums tels que "France en guerres".
La Toile fait beaucoup progresser la liberté de recherche et d'expression -à preuve, le sparadrap exaspérant dont les bannisseurs de Passion-histoire n'arrivent pas à débarrasser leurs doigts : la contestation de leurs moeurs présentes sur le site de BRH
http://www.empereurperdu.com/forum/phpB ... 022#p47022 .
Si j'aide à clarifier des questions d'histoire, c'est évidemment par mes livres avant tout. Mais il ne faut pas trop opposer les deux supports. C'est bien le fait d'avoir fait progresser par mes recherches un certain nombre de questions qui me donne sur Internet, à la fois une certaine autorité, et une capacité certaine à provoquer des phénomènes de rejet, des abus de pouvoir de modérations frileuses, erratiques ou gangrenées de traditionalisme, etc.
Comme on le dit souvent -et ce qu'on dit souvent n'est pas toujours faux !-, l'instrument internautique est tout neuf. Cela se manifeste notamment par le phénomène suivant : dans la vie d'avant, toute société (micro ou macro) fonctionnait sur le bannissement de boucs-émissaires; ils pouvaient se défendre, mais toujours prévalaient des rumeurs orales, de ravageuses impressions collectives. Avec Internet, c'est littéralement impossible : tout est écrit; alors si on en a le pouvoir on peut certes effacer, puis raconter à sa manière ce qui a été effacé, mais c'est particulièrement casse-gueule : si quelqu'un a sauvegardé, on a l'air malin !
Lorsqu'un forum se déchaîne contre un bouc émissaire, il y a donc deux garde-fous : celui que je viens de dire (le rappel d'écrits qui ne confirment pas ce qui est reproché), et aussi la possibilité à tout moment que surgisse un juste qui ne se laisse pas entraîner ni intimider.
Nous sommes donc dans une époque de transition : un certain nombre de groupes, sur la Toile, n'ont pas encore intégré qu'on n'en est plus à l'âge des rumeurs verbales justifiant une exclusion. Mais la majorité est en train de le leur apprendre.