Daniel Laurent a écrit:
Apres la reunion de Hendaye, Hitler dira qu'il préférerait aller se faire arracher une dent plutot que de rencontrer de nouveau Franco.
Je n'arrive pas a remettre la main sur la loooongue liste d'exigences que Franco a soumise a Hitler, mais, de memoire, il s'agissait plutot de le faire fuir, ce qui fut fait.
tout ça c'est du roman !
la phrase sur les dents est apocryphe (rapportée par le seul Ciano et seulement par ouï-dire !) et la liste des fournitures n'avait rien de dissuasif.
C'est Franco qui, après coup, a été très inventif et assez subtil, mais tout de même puissamment aidé par les Américains, pour accréditer l'idée de sa "résistance" en octobre 40.
Citation:
Je comprends bien la demarche "Calme a l'Ouest, que je me dechaîne tranquillement a l'Est" mais la prise de Gibraltar aurait represente une interessante monnaie d'echange "Signez la paix et je vous rend Gibraltar".
Le problème, c'est le TEMPS ! Avec Hitler tout va très vite, personne ne peut reprendre son souffle.
Et rendre Gibraltar, quand ? Avant l'invasion de l'URSS, ce serait en téléphoner le moment à Staline. Après, en cas de capitulation soviétique en 41, ça n'aurait plus d'intérêt, l'évacuation de la France et de l'Europe du nord suffirait largement pour que l'establishment britannique dise à Churchill "on arrête les frais"; en tout cas, dans une telle anticipation, la carte "Gibraltar" pèse peu (alors que la prise de la place, suivie d'un virage à 180 ° vers l'URSS, aurait plutôt consolidé Churchill et froissé gravement les Etats-Unis).
D'un autre côté, une victoire aboutissant à la disparition du régime soviétique, du moins en Europe, aurait fourni à Hitler une brassée de monnaies d'échanges (bases pour le commerce britannique en mer Noire, Baltique, etc.).
Enfin, rendre Gibraltar aux Anglais et non aux Espagnols eût été fort délicat !